Article rédigé par Philippe de Saint-Germain, le 20 mars 2009
Cent-trente et un au 13 mars. C'est le nombre actuel de signatures des députés européens soutenant la déclaration en vue de protéger le dimanche férié en Europe en tant que pilier essentiel du modèle social européen et élément du patrimoine culturel européen .
On est passé de 58 à 78 signatures, puis à 131 désormais. La progression régulière prouve que la question intéresse et qu'elle pèsera dans les prochaines élections de juin en France. Avis donc aux candidats qui se représentent ou à ceux qui briguent un mandat pour la première fois. Il ne sera pas bon de se dire favorable au travail le dimanche si l'on veut engranger des voix, qu'on soit de gauche ou de droite.
Les non-signataires se verront, et l'électeur pourra en tirer des conséquences. Le cocasse de l'affaire ? L'autre déclaration écrite qui occupe également nos députés européens... vise le bien-être des animaux de compagnie et des animaux errants . Ouverte également jusqu'au 7 mai, elle recueille à ce jour, ironie de l'histoire, également 130 voix !
Alors qui du dimanche férié ou des animaux de compagnie et errants l'emportera ? À questions fondamentales, issue pleine d'enseignements sur ce qu'on peut attendre de l'Europe ! Grain à moudre en tout cas pour les eurosceptiques de plus en plus nombreux, comme l'indique au moins le taux d'abstention prévisible : d'après un sondage Ipsos-Le Point réalisé ce 14 mars, à trois mois du scrutin 49 % d'électeurs ont l'intention de voter (69 % en 2004). H.B.
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