69 Printemps 2016
La rédaction de la revue “Liberté politique” vient de faire paraître son dernier numéro. Au sommaire, une analyse de la dernière encyclique du pape François, et son approche de l’écologie intégrale.
Comme toute encyclique, Laudato si’ affronte des réalités nouvelles, mais son objectif n’est pas d’abord de résoudre des questions pratiques. C’est au questionnement intérieur de l’homme d’aujourd’hui qu’elle s’adresse. Le pape François inscrit son enseignement dans le thème classique et fondamental de la relation de l’homme à la nature à travers la question écologique telle qu’elle est comprise aujourd’hui par l’opinion dominante. Il s’agit d’« entrer en dialogue » et de « conférer au processus de sensibilisation écologique une dynamique nouvelle ». Car le danger du moment est triple : c’est la pollution de la création, la pollution de l’homme et la pollution de l’écologie elle-même.
Au-delà de la dimension doctrinale de la réflexion, au cœur de l’encyclique, l’approche prudentielle des problèmes écologiques a soulevé de nouveaux débats, comme c’est légitime : quelles pistes de réflexion propose le texte pontifical sur la question climatique, la décroissance, l’entreprise ? Le Saint-Père pousse l’écologie dans ses retranchements pour l’inviter à être cohérente, « intégrale », dans une vision résolument positive : les thèses catastrophistes ne sont ni rationnelles, ni catholiques.
Avec les articles de Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Pierre Coulange, Jean-Yves Naudet, Philippe de Saint-Germain, Jean Soubrier, Stanislas de Larminat, Gérard Thoris, Pierre de Lauzun, Tanguy-Marie Pouliquen.
Et les rubriques habituelles : « Repères » avec Marion Duvauchel (« De la mise à mort de l’enseignement à l’enseignement du néant ») et Roland Hureaux (« Lecture du rapport final du synode sur la famille ») ; « Questions disputées », avec Emmanuel Tranchant et un entretien de Théophane Leroux avec Jean Raspail ; les « Feuilletons » de Michel Pinton, Roland Hureaux, Pierre de Lauzun, Jean-Michel Castaing, Gabriel Privat…
LAUDATO SI’, l’écologie intégrale
Comme toute encyclique, Laudato si’ affronte des réalités nouvelles, mais son objectif n’est pas d’abord de résoudre des questions pratiques. C’est au questionnement intérieur de l’homme d’aujourd’hui qu’elle s’adresse. Le pape François inscrit son enseignement dans le thème classique et fondamental de la relation de l’homme à la nature à travers la question écologique telle qu’elle est comprise aujourd’hui par l’opinion dominante. Il s’agit d’« entrer en dialogue » et de « conférer au processus de sensibilisation écologique une dynamique nouvelle ». Car le danger du moment est triple : c’est la pollution de la création, la pollution de l’homme et la pollution de l’écologie elle-même.
Au-delà de la dimension doctrinale de la réflexion, au cœur de l’encyclique, l’approche prudentielle des problèmes écologiques a soulevé de nouveaux débats, comme c’est légitime : quelles pistes de réflexion propose le texte pontifical sur la question climatique, la décroissance, l’entreprise ? Le Saint-Père pousse l’écologie dans ses retranchements pour l’inviter à être cohérente, « intégrale », dans une vision résolument positive : les thèses catastrophistes ne sont ni rationnelles, ni catholiques.
Sommaire
À nos lecteurs
Écologie et modernité, par Philippe de Saint-Germain
Éditorial
Laudato si’, louanges, débats et controverses, par François Billot de Lochner
Laudato si’, l’écologie intégrale
Une écologie positive et responsable
Mgr Eric de Moulins-Beaufort — Très attendue, l’encyclique Laudato si’ a dérouté par bien des aspects. Mais l’écologie promue par le pape François est radicalement positive et humaine. Elle est la mise en œuvre de la responsabilité de chaque homme à l’égard de tous les autres.
1/ LES FONDEMENTS DOCTRINAUX DE L’ENCYCLIQUE
Les fondements bibliques de l’écologie dans Laudato si’
Pierre Coulange — L’ordre de la création dévoilé par la Bible est bon en raison de la supériorité de l’homme sur les autres créatures, qui lui confie une mission de sauvegarde. L’appel à la « conversion écologique » repose sur une constante de l’anthropologie chrétienne : la confiance en la capacité de l’homme dans le sens du bien.
La doctrine sociale de Laudato si’
Jean-Yves Naudet — L’encyclique Laudato si’ s’inscrit pour l’enrichir dans le prolongement des textes du magistère social de l’Église, dont tous les fondamentaux se retrouvent, sans affaiblissement ni incohérences.
Laudato si’, une encyclique antimoderne
Philippe de Saint-Germain — Le concert de louanges qui a accueilli la publication de Laudato si’ ne doit pas faire illusion. Il y a un profond malentendu entre le sens profond de l’encyclique, qui porte sur la relation de l’homme à la nature, et ce qu’ont bien voulu en retenir les commentateurs.
« Tout est lié » : les fondements anthropologiques de Laudato si’
Jean Soubrier — L’encyclique Laudato si’ est une introduction à la métaphysique de la Création, en tant que maison commune voulue comme telle, c’est-à-dire le lieu d’une communion entre les hommes, êtres de relation.
2/ LES ASPECTS PRUDENTIELS
Laudato si’ et la question climatique
Stanislas de Larminat — Laudato si’ s’ouvre à la vision dominante des causes humaines du réchauffement climatique, tout en affirmant l’incompétence de l’Église sur les questions temporelles et la nécessité du débat scientifique. Les thèses catastrophistes, peu ouvertes au dialogue, ne sont ni rationnelles ni catholiques.
Écologie et décroissance : de quoi parle-t-on ?
Gérard Thoris — Croissance et décroissance sont souvent opposées de manière simpliste, comme solution ou cause de l’injustice et de la pollution. Or l’une et l’autre peuvent être respectivement juste ou injuste, de même que le progrès technique.
Entreprises, marché et finance dans Laudato si’
Pierre de Lauzun — Laudato si’ offre une lecture pessimiste des structures de fonctionnement de l’économie libérale de marché. Mais la transformation des priorités personnelles et collectives est possible pour orienter les outils économiques vers le bien commun.
3/ L’APPROCHE ETHIQUE
Renverser le paradigme technocratique
Tanguy-Marie Pouliquen, cb — Le paradigme technocratique dominant dénoncé par Laudato si’ est une menace pour l’humanité. L’antidote à la raison instrumentalisée promue par la technocratie réside dans la promotion d’un personnalisme intégral, dynamique et concret.
REPERES
De la mise à mort de l’enseignement à l’enseignement du néant
Marion Duvauchel — Le refus de l’échec scolaire a condamné les enseignants qui enseignent. L’école postmoderne ne reçoit plus des élèves qui apprennent, mais des jeunes avec des droits. Sans autorité, la culture est condamnée à disparaître.
Lecture du rapport final du synode sur la famille
Roland Hureaux — Le rapport du synode sur la famille s’inscrit dans l’enseignement traditionnel de l’Église. Les questions sur lesquelles il a buté trahissent les limites d’une approche privilégiant la famille sur le mariage et une faiblesse dans la réflexion sur la crise du sens du sacrement.
Questions disputées
Relire l’Étoile de la rédemption
À propos de Franz Rosenzweig, l’Étoile de la rédemption
Emmanuel Tranchant
« L’âme de la France est en dormition »
À propos de La Hache des steppes
Entretien avec Jean Raspail
Feuilletons
Le feuilleton international
Soutenir les chrétiens d’Orient en restant politiquement correct, par Roland Hureaux
Le feuilleton politique
Politique étrangère : la morale du mensonge, par Michel Pinton
Le feuilleton économique
Brexit : c’est tout le système européen qu’il faut renégocier, par Pierre de Lauzun
L’esprit du temps
Le divorce du peuple et des élites est-il consommé ? Par Jean-Michel Castaing
Le feuilleton culturel
Verdun, victoire d'acier, par Gabriel Privat
Revue des livres et des idées
Les idées
Les livres
Avec les critiques de François de Lens, Théophane Leroux, Guillaume Lenormand, Georges Leroy, Philippe de Saint-Germain, Emmanuel Tranchant, Jean Voisin…
20,00 €