Art et Culture
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Vers une « médecine numérique » à visage humain
Thème : Sciences
Le système de santé français, hérité de l’ordonnance d’octobre 1945, et reconnu par l'organisation mondiale de la santé comme le meilleur monde, est-il en train de disparaître ? Le poids des cotisations sociales qui pèse autant sur les individus que sur les entreprises impose que nous repensions les fondements de l’Assurance maladie et, au-delà, que nous réfléchissions en profondeur sur la médecine et la santé alors qu'un Français sur cinq aurait renoncé aux soins médicaux pour des raisons financières [1]. Cette « refondation » repose sur la prise en compte par chacun des acteurs de santé de la responsabilité qui est la sienne vis-à-vis de la dette souveraine. Elle portera à la fois sur les savoirs médicaux, sur les modalités d’usage des bio technologies, sur l’analyse des retours d’expérience et sur la reconnaissance à donner aux disciplines médicales transverses. Cette refonte systémique qui vise à soustraire la formation médicale à la marchandisation du savoir en donnant aux omnipraticiens une fonction de stratège est aujourd’hui rendue possible grâce à la « médecine numérique » et à l'éducation des citoyens qui sont appelés à devenir acteurs de leur santé grâce un transfert de connaissance opéré sous le contrôle du corps médical sans pour autant être dédouanés de leur part de responsabilité dans le trou abyssal de la sécu [2].
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OGM oui ou non ?
Thème : Sciences
Le journal « La Croix » titre le 6 février sur les OGM. Cultivera-t-on des OGM en France ? La Commission européenne, en l’absence de décision des États membres, a autorisé la commercialisation et la mise en culture de trois OGM : deux maïs et une pomme de terre. Les États peuvent s’opposer à la mise en culture en justifiant cette opposition. Le dossier fourni par la France n’a pas été jugé suffisant. S’appuyant sur la décision européenne, Monsanto (producteur du maïs Mo 810, cultivé en France jusqu’en 2007) a saisi le Conseil d’État qui a annulé la clause de sauvegarde française. Il est donc juridiquement possible de cultiver le Mo 810 en France jusqu’à ce que l’émission d’une nouvelle clause de sauvegarde l’interdise.