
La perspective de la fin du règne d’Emmanuel Macron ouvre la voie à une multitude de candidatures pour 2027. Parmi les prétendants, les Français assistent à une véritable valse d’egos et à un déballage souvent peu reluisant.
Moi, moi, moi… Les candidats à la candidature, pour 2027 ou pour plus tard, sont en lice. Dans les médias et sur les réseaux sociaux, on assiste à un épanchement ridicule du petit personnel politique de la Cinquième République. Le patron du PS, Olivier Faure, en sursis avant le congrès de son parti, a sorti une petite autobiographie et se lamente sur les plateaux télévisés, arguant que son père, ancien socialiste, serait devenu « d’extrême droite ». Gérald Darmanin, lui, a choisi le média Legend pour s’épancher sur sa mère, dont il se servait déjà lors de la réforme des retraites pour justifier de travailler plus longtemps, revendiquant ses origines populaires en rabâchant sur le travail de femme de ménage de cette dernière.
Dans le rayon des confidences, Jordan Bardella s’est lui aussi lancé dans une autobiographie à 29 ans, un livre où, malgré son parcours fulgurant, il n’a fatalement pas grand-chose à raconter. Gabriel Attal, bien à la peine dans les sondages, a tenté de jouer la carte du parcours personnel, mais le sujet est délicat et le ramène à son statut de privilégié. Cela ne l’a pas empêché de révéler il y a quelques mois qu’il aurait été victime de harcèlement scolaire dans sa jeunesse par l’avocat Juan Branco. L’affaire a donné lieu à une petite bataille de bac à sable par médias et réseaux sociaux interposés entre les deux intéressés. Édouard Philippe a lui fait dans la séquence émotion en évoquant la mort de son père dans le contexte du débat sur l’euthanasie. Fin avril, le candidat à la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez, s’est lui aussi prêté à un entretien « confidences » dans les colonnes de Paris Match.
Récemment, le candidat naturel des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, s’est donné en spectacle, les larmes aux yeux, lors d’un rassemblement contre « l’islamophobie », alors qu’un jeune sans-papiers avait été tué par un Bosnien sur le territoire français. Cette mise en scène, orchestrée pour séduire un segment électoral ciblé par LFI, a été largement moquée sur les réseaux sociaux.
La « vedettisation » de la politique, comme diraient les Québécois, n’est pas nouvelle, mais elle semble prendre de l’ampleur à la faveur des réseaux sociaux. Régulièrement, élus, ministres et candidats jugent nécessaire de raconter leur petite histoire, leur parcours, et parfois leurs petites misères… Et la campagne pour 2027 ne fait que commencer.
Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique
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