Source [Boulevard Voltaire] : On doit à Libé un article nous expliquant ce que signifient des expressions comme « fictosexuel » ou « trans non-binaire», orientations sexuelles et identités de genre qui entraînent la « stigmatisation » dans une société hétéronormée, explique Noémie Marignier. Cette maîtresse de conférences à la Sorbonne Nouvelle (Paris III) était la spécialiste à consulter : il y a huit ans, elle soutenait une thèse intitulée « Les matérialités discursives du sexe. La construction et la déstabilisation des évidences du genre dans les discours sur les sexes atypiques. »
Le milieu universitaire a toujours su sourire des sujets de thèse qu’il engendre, du type : « Les chevaliers paysans de l’an mil au lac de Paladru » (dans le film On connaît la chanson). Pas sûr qu’on puisse rire des « matérialités discursives du sexe », à moins d’être un mâle mal déconstruit. « Mais euh… y’a des gens que ça intéresse ? », demandait Bacri à Jaoui à propos de ces paysans du lac de Paladru. Non, lui répondait-elle. Ce n’est pas le cas de la question queer si on juge par les cogitations sorbonicoles. Sorbonne 1 (Assas) et Sorbonne 3 proposent en effet un master « Etudes sur le genre dans le monde anglophone ». Après 18 heures d’anglais spécialisé, les étudiants seront en mesure de discourir de la problématique « jouer le genre à l’époque de Shakespeare ». A Assas, encore, on peut suivre en UFR de philo 19,5 heures intitulé « Dynamique du genre en Afrique ». A Paris III, un séminaire « Etudes queer : identités et différences dans les arts et médias » a eu lieu lors des deux dernières années universitaires. Entre autres questions abordées, « l’articulation du champs des queer studies avec les théories du pouvoir et de l’oppression ». Oui, on connaît la chanson…
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