La fin prématurée du pétrole condamne l’avion, mais aussi l’économie

Source [Contrepoints] : Qui peut croire possible de voir un jour nos territoires jonchés de terrils et de monceaux de charbon pulvérulent pour le seul usage de la circulation aérienne ?

Dans un article publié sur Atlantico en décembre dernier, Damien Ernst s’efforce de montrer que l’affirmation de Jean-Marc Jancovici selon laquelle la disparition du pétrole condamne l’avion n’est pas fondée.

Hélas, un examen rationnel et lucide des conséquences de cette disparition ne peut déboucher sur une autre conclusion. Aussi, professer que le seul moyen de contrarier la marche funeste du climat est de sevrer l’économie de sa nourriture principale fait-il courir un risque considérable aux sociétés humaines.

Pour Damien Ernst, à défaut de pétrole, la pérennisation de la circulation aérienne pourrait être assurée par un succédané du kérosène tiré du charbon par le procédé Fischer-Tropsch ou tiré par ce même moyen de l’hydrogène électrolytique et du CO2 atmosphérique.

Regardons ça de près.

La première phase du procédé Fischer-Tropsch génère de l’hydrogène à partir d’une combustion incomplète du charbon produisant un mélange gazeux hydrogène-monoxyde de carbone suivant la formule CH4 + 1/2O2 –> 2H2 + CO.

La deuxième phase du procédé consiste à soumettre ce mélange à une liquéfaction catalytique passant par le reformage de l’eau et visant au dosage convenable de l’hydrogène, selon la formule : (2n+1)H2 + nCO –> CnH(2n+2) + nH2O. Le carburant ainsi obtenu est notoirement moins stable et de moins bonne qualité que le kérosène, notamment à cause de la faiblesse de son indice d’octane.

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