Notre système des retraites est-il une pyramide de Ponzi, comme le dit David Lisnard ?

Source [Le Figaro] : Le maire de Cannes a employé le nom de la célèbre escroquerie financière pour alerter sur l'avenir du système des retraites français. À raison ?

Le tristement célèbre Bernard Madoff, le terrifiant Sergueï Mavrodi ou, il y a plus d'un siècle, le cauteleux Charles Ponzi. Ces trois escrocs ont en commun d'avoir recouru sans vergogne à un dangereux système de cavalerie bancaire, au point pour l'un d'entre eux de lui laisser son nom en héritage : la pyramide de Ponzi. Ce montage financier consiste à payer le rendement d'investisseurs existants grâce à l'argent collecté auprès de nouveaux investisseurs. Le château de cartes s'écroule inéluctablement lorsque le nombre de nouveaux entrants n'est plus suffisant pour rémunérer tous les clients existants. La manœuvre aura permis d'amasser jusqu'à 65 milliards de dollars avec la chaîne de Ponzi la plus impressionnante de l'histoire, bâtie par l'ancien dirigeant du Nasdaq, Bernard Madoff, il y a quelques années.

À des lieues des frasques de Wall Street, la pyramide de Ponzi est régulièrement convoquée dans le débat public sur les retraites en France. Fin janvier, le maire de Cannes, David Lisnard, assimilait le système par répartition en vigueur au montage financier frauduleux. «Notre système de retraites, c'est une pyramide de Ponzi», a asséné ce défenseur fervent de l'équilibre budgétaire. Le propos, alarmant, vient conclure un raisonnement sur «l'évolution démographique» qui met le système de retraites par répartition «dans l'impasse». Les centaines de milliers de manifestants défendent, selon lui, «un système qui, dans quarante ans, supposera que chaque actif verse plus de 1000 euros par mois pour payer la pension des retraités».

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