Article rédigé par Institut Iliade, le 21 décembre 2023
Source [Institut Iliade] : Quand scintillent les lumières publicitaires du néon et que les familles se réunissent dans des appartements climatisés, que peut-il demeurer du sens profond de cette lutte millénaire qui a opposé les ténèbres de l’hiver et les rayons du Soleil ? Par Jean Mabire
Tout naturellement, cette fête d’hommage et de confiance au Soleil, célébrée lors de la nuit la plus longue de l’année, a pris une force particulière dans les pays où l’hiver était le plus rude, le plus froid, le plus noir. La tradition du solstice d’hiver s’est maintenue plus longtemps dans un univers où la mauvaise saison a toujours pris la forme d’une véritable tragédie.
À l’angoisse de la longue disparition du Soleil, par ces mois de tempête et de gel, correspond, bien entendu, une ferveur encore plus grande dans l’espérance du retour de la lumière. Mais en « récupérant » la fête du solstice d’hiver, les « inventeurs » du Noël chrétien ont largement contribué à étendre cette ambiance religieuse et tragique vers les pays du Sud. Aussi le « mythe » de Noël at-il largement dépassé son berceau septentrional originel pour s’étendre à toute l’Europe.
Noël reste ainsi la plus grande fête de l’année, même si elle se trouve de plus en plus privée de son sens véritable.
Quand scintillent les lumières publicitaires du néon et que les familles se réunissent dans des appartements climatisés, que peut-il demeurer du sens profond de cette lutte millénaire qui a opposé les ténèbres de l’hiver et les rayons du Soleil ? Il faut donc aujourd’hui entièrement recréer le sens profond du solstice.
Non pas en s’enfermant dans de soi-disant « rites païens » qu’aucun archéologue n’a jamais pu reconstituer avec certitude, mais en s’inspirant du sens profond de cette nuit unique pour imaginer une nouvelle célébration des sentiments ancestraux.