“Le territoire leur était acquis” : une Marseillaise exaspérée par les rodéos sauvages fait condamner l’Etat pour inaction
Article rédigé par Valeurs actuelles, le 17 août 2022 “Le territoire leur était acquis” : une Marseillaise exaspérée par les rodéos sauvages fait condamner l’Etat pour inaction

Source [Valeurs actuelles] : Après un combat de neuf ans, la riveraine a obtenu gain de cause et peut mener une vie plus sereine dans son pavillon située dans les quartiers nord de Marseille.

L’histoire remonte à plus de dix ans, mais la justice a tranché il y a quelques mois. A Marseille, une habitante est parvenue à faire condamner l’Etat en appel pour inaction contre les rodéos en 2021. Comme l’a indiqué Le Journal du Dimanche le 14 août, tout a démarré en 2012 lorsque Nathalie Lafon a fait l’acquisition d’une maison dans les quartiers nord de la cité phocéenne. En 2012, l’avènement des rodéos sauvages a peu à peu transformé le quotidien de cette riveraine en cauchemar. « Les jeunes ont pris la confiance, le territoire leur était acquis », se remémore-t-elle. Avant de poursuivre : « On a vu des scènes incroyables. Des motocross sautant les ronds-points, faisant du 120 km/h au milieu des voitures ».

C’est en 2017 que Natalie Lafon a décidé d’agir pour mettre fin à ses nuisances dangereuses devenues insupportables. « J’appelais systématiquement le 17, mais je me faisais engueuler », se souvient la Marseillaise. Après avoir monté un collectif de riverains en colère, mais aussi alerté la mairie, la préfecture, les députés, et même les ministres, l’habitante de la cité phocéenne a décidé de passer à la vitesse supérieure en assignant la préfecture de police des Bouches-du-Rhône au tribunal administratif. « Mes amis me disaient que j’étais folle », se rappelle Nathalie Lafon. Mais la justice a donné raison à cette riveraine exaspérée, dont le combat ne s’est pas terminé là puisque l’Etat a fait appel de la décision. Fin 2021, l’inaction de l’Etat a bel et bien été confirmé et sanctionnée de 10 000 euros de dommages et intérêts à verser à la riveraine. « On a été traités par le mépris, ça m’a mis la rage au ventre (…) Maintenant quand j’appelle le 17, ils interviennent tout de suite », explique la Marseillaise.

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17/08/2022 04:00