Article rédigé par Dominique LE FLOCH, le 08 avril 2022
En toute franchise , je vous l'avoue : l'usage de plus en plus courant du concept de " genre " m'insupporte .Or , l'un des candidats au fauteuil suprême semble avoir décelé ma colère ....pourtant largement dissimulée !Qu'ai-je donc pu lire dans son projet ?" Ne reconnaître que la notion de sexe et non de " genre dans le droit français ".Ce qui m'a procuré une " pêche " quasi ....inextinguible !
Oui , la mode actuelle est au " genre " .Une théorie qui avance masquée , travestie sous les traits du progrès social et de la lutte contre les discriminations .Pour mieux tromper et mieux séduire ?Le " genre " se substitue au mot : " sexe " , que ce soit dans les traités internationaux ( sous forme de : " gender " ) ou dans les programmes scolaires .Plus généralement , dans de nombreuses lois ....Ce , dans le dessein de promouvoir une autre idée de l' homme et de la société ?Bref , l'influence U.S. semble avoir , une fois encore , triomphé .Mot magique et ambigu que de trop nombreuses féministes radicales , le lobby gay et lesbien , utilisent pour investir les instances internationales ( O.N.U. , Conseil de l'Europe , Parlement européen , UNESCO ....)En vue d'inspirer leur vision et dé-naturer des réalités structurantes comme la différence sexuelle , le mariage et la filiation .Et la famille décrite comme une puissance réactionnaire et liberticide pour les enfants .....L'objectif ?Construire une société où chacun(e) pourra choisir librement son orientation sexuelle ....en faisant fi du donné biologique .Et mettre fin à la domination de l'hétérosexualité .N'est-il pas temps de démasquer l'imposture ?Avant que l'école de la République , au prétexte de lutter contre les discriminations et les inégalités basées sur le sexe dès la petite enfance, exerce une trop grande influence en dehors de son champ légitime d'intervention .Car , en confondant instruction et éducation , ne confisque-t-elle pas à son profit une prérogative naturelle des parents ?A ma connaissance , le Code Civil confie bien un tel rôle aux parents .Car , " qu'a donc à faire la sexualité à l'école " ? , comme dirait une candidate à la présidentielle .Dont la mission est de se consacrer à la transmission des savoirs , des apprentissages et à l'acquisition de méthodes de travail.La sexualité , se rattachant à l'intime , ne relève pas , à mon sens , de sa responsabilité .Sauf , bien sûr , si des faits pénalement repréhensibles se déroulent dans ses murs .Exemple récent de cette intrusion exorbitante : M.BLANQUER a entériné un test incitant les élèves à s'interroger sur la véracité de leur identité sexuelle ..... ***Mais pourquoi donc s'élever " vent debout " face à cet avatar de la " post-modernité " ?Ne se trouverait-on pas devant un déferlement quasi ....irrésistible ?Une opposition franche et massive n'aurait donc pour conséquence qu'un décentrement encore plus accentué au regard de " l'air du temps " ( cft. positionnement de la philosophe Chantal DELSOL ? )Mais , pour nos enfants et petits-enfants , ne convient-il pas de lutter pied à pied là contre ?Oui , car , au nom de la vérité , est-il possible de garder " l'arme au pied " ?Dans un tel contexte , cette vérité ne devrait-elle pas venir au secours d'une charité envers nos descendants qu'il convient de protéger ?En la soustrayant aux attraits trompeurs des fausses théories .En s'abstenant de toute complaisance pour l'erreur , fut-ce au détriment de notre quiétude .....Mais , au fait , de quelle erreur pourrait-il s'agir ? ***S'agit-il d'un concept aussi subversif que certains le disent ?Oui , dans la mesure où il vient chambarder de fond en comble notre organisation sociale .Ne s'agit-il pas de saper les valeurs et les institutions établies , à commencer par le mariage et la famille ?Une subversion visant à terme à instaurer la dictature d'une .....minorité ....?Oui , il en résulte un renversement complet , à la fois de la conception de la femme et de l'homme ainsi que de leurs relations privées ou sociales .Car l'idéologie du " gender " se veut une explication globale et universaliste de la société à partir d'un concept unique , celui du " genre " .Une approche a priori réductrice dans la mesure où la réalité de la personne humaine dépasse la seule question du " genre " Une approche se bornant à une critique du passé dans son rejet absolu de la société patriarcale .Et donc , une remise en cause de cette représentation ancestrale ...Que les femmes et les hommes disposeraient chacun d'une essence propre leur donnant des caractéristiques spécifiques et surtout complémentaires .Certes , il n'existe qu'unenature humaine , mais qui s'exprime selon 2 facettes , féminine et masculine . Aussi bien , force est d'admettre qu'en matière de procréation, le déterminisme biologique reste bien tenace .Pour en revenir aux conceptions des adeptes du " genre " , doit-on admettre que la société " conditionne " nos propres représentations de la femme et de l'homme ?Et , par ailleurs , peut-on considérer que le corps sexué , ce donné biologique objectif , n'a aucune influence sur la construction de l'identité de tout un chacun ?Ne rien révéler aux enfants , comme cette école suédoise : " Egalia " , de ce qu'ils sont , garçon ou fille , ne revient-il pas à les mettre dans un conditionnement terrible : celui du néant ?Et pourtant ?La personnalité de la femme ou de l'homme n'est-elle pas le résultat de cette mystérieuse alchimie de l'objectif ( le donné biologique ) et du subjectif ( sous l'influence de données extérieures au sujet ) ?Séparer ces données ne peut-il pas conduire à un état de mal-être , voire de violence , en raison d'un tiraillement entre l'un et l'autre ?Faut-il , à l'instar des " gender feminists " , accéder à une société sans sexe ?Au prétexte que le corps sexué ne serait qu'une construction sociale et culturelle au service de la domination de l'homme sur la femme .....et de l'hétérosexuel sur toute la société ?L'identité d'une personne , communément admise , est binaire : nous sommes femme ou femme .C'est notre état , inscrit jusqu'à présent sur notre carte d'identité , avec le prénom , le nom de famille , la date et le lieu de naissance .Bref , tout ce que je n'ai pas choisi ! Cette description est insupportable pour les " gender feminists " .....puisqu'elle leur est imposée !Car , pour eux , l'individu ne peut être désormais caractérisé que par son orientation sexuelle et non plus par ses caractéristiques biologiques dites " naturelles " .Doit-on se laisser imbiber par ces considérations ?Pour concrétiser le débat et susciter une réflexion salutaire à cet égard , je vous livre le " cas " de la nageuse U.S. Lia THOMAS .Il y a 4 ans , Lia THOMAS nageait encore avec les hommes sous le prénom de Will .Né homme , il rencontrait un succès mitigé dans la catégorie masculine ...Or , devenu femme , admise par la Fédération de Natation à concourir avec les femmes , elle domine toutes les compétitions universitaires de natation ....Et personne ne s'offusque qu'elle a , de toute évidence , conservé une complexion d'homme .Cet exemple ne prouve-t-il pas , s'il en était besoin , que le " genre " n'est pas un choix , mais une réalité physique dès la naissance et dont on ne peut se défaire ?Peut-on , sur un tel exemple , estimer que l'équité sportive a été respectée ?En tout état de cause , " Halte aux dévastateurs " qui , comme le soulignait un certain Victor ( HUGO ) , ne manquent jamais de prétextes ".Bien à vous , tous et toutes , sans doute plus ou moins hantés par les conséquences de ce glissement anthropologique ....Dominique LE FLOC'H de METZ en " Désiremont " .