Article rédigé par francetvinfo.fr, le 07 octobre 2021
Source [francetvinfo.fr] Cette ancienne employée du réseau social créé par Mark Zuckerberg a affirmé devant le Sénat américain que Facebook privilégiait ses profits au détriment de la sécurité.
"Nous avons encore le temps d'agir. Mais il faut le faire maintenant", exhorte Frances Haugen. Il y a trois jours, cette ingénieure informaticienne était encore inconnue du grand public. Aujourd'hui, son visage incarne la rébellion contre la toute puissance de Facebook. Mardi 5 octobre, cette ancienne employée a témoigné devant la commission au commerce du Sénat américain, notamment sur l'impact du réseau social créé par Mark Zuckerberg et d'Instagram sur les jeunes utilisateurs. Pour étayer ses allégations, Frances Haugen s'appuie sur son expérience pendant deux ans en tant que cheffe de produit chez Facebook et sur des milliers de documents qu'elle a emportés avec elle au printemps dernier, regroupées sous l'appellation de "Facebook Files". Voici ce qu'il faut retenir de ses révélations.
En quittant Facebook en mai, Frances Haugen a emporté avec elle de nombreux documents issus de recherches internes à l'entreprise avant de les confier notamment au Wall Street Journal (en anglais). Dans un article publié mi-septembre, le quotidien américain révèle que Facebook effectuait des recherches sur son réseau social Instagram depuis trois ans pour en évaluer les effets sur les adolescents. Les études ont notamment montré que 32% des adolescentes estimaient que l'utilisation d'Instagram leur avait donné une image plus négative de leur corps lorsqu'elles n'en étaient déjà pas satisfaites.
Une diapo d'Instagram diffusée lors d'une réunion en interne en 2019 affichait ainsi : "Nous empirons le rapport à son corps d'une ado sur trois". "Les ados accusent Instagram d'augmenter les niveaux d'anxiété et de dépression", précisait une autre. Conscient donc du problème, Facebook a minimisé, selon l'ex-employée, son influence sur la psychologie des dizaines de millions de jeunes qui se connectent chaque jour.
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