Article rédigé par Les Echos, le 27 juillet 2019
Source [Les Echos] Patrick Martin, le numéro deux du Medef, met en garde contre tout projet de remise en cause des allègements de charges patronales, parlant de « signaux négatifs très déstabilisants ». L'exécutif travaille également à calibrer une réforme des indemnités journalières pas trop coûteuse pour les entreprises.
Coup de froid sur les relations entre le patronat et l'exécutif. Les pistes d'économies sur lesquelles travaille le gouvernement pour boucler son budget 2020 provoquent une levée de boucliers du côté des entreprises. « Les dossiers qui sont sur la table suscitent de vives inquiétudes dans nos rangs. Nous n'avons pas besoin de cela en ce moment, alors que la conjoncture ralentit sévèrement », explique aux « Echos » Patrick Martin, le président délégué du Medef.
Ce vendredi, Edouard Philippe réunit en effet à Matignon les deux ministres de Bercy (Bruno Le Maire et Gérald Darmanin) et leur homologue à la Santé (Agnès Buzyn) pour tenter de faire émerger les 3 milliards d'euros qui manquent encore pour contenir le déficit à 2,1 % du PIB l'an prochain.
Les entreprises ont déjà été mises à contribution au début du mois: outre un coup de rabot de plus de 600 millions d'euros sur certaines niches fiscales, le gouvernement a réduit la baisse de l'impôt sur les sociétés pour les grands groupes et resserré le Crédit impôt recherche. « Ces deux mesures représentent 1,3 milliard d'euros. L'Etat a une grande capacité à faire des économies sur le dos des autres ; ce serait mieux s'il pouvait les faire sur son propre fonctionnement », critique Patrick Martin.
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27/07/2019 06:00