Article rédigé par RT France, le 21 mai 2019
Source [RT France] Frappé par les crimes qui ont marqué ce début mai, le criminologue et essayiste Xavier Raufer fait le point sur la politique sécuritaire d'Emmanuel Macron, estimant que ce dernier ne sait rien du quotidien des gens qu'il gouverne.
Bienvenue dans la France coupe-gorge.
Pour les seuls premiers jours de mai :
• Nantes Far-West. «Deux hommes munis d'armes longues poussent un piéton dans une voiture et l'enlèvent». Puis, près de là, des tirs partent de cette voiture vers un homme «connu pour trafic de stupéfiants». La police accourt : celui-ci n'a rien vu, rien compris, refuse de porter plainte – ainsi l'exige la «loi du silence». Peu après, encore au même endroit, un homme prend, chez lui, une balle de 9 mm dans le dos.
• Villeneuve Saint-Georges (94). Abattu en pleine rue – au sol, 7 douilles de 9mm – Mamadou (19 ans) meurt en arrivant à l'hôpital. La veille, un homme était tué à Bobigny (93). Autres règlements de compte début mai : Marseille (2 fois), Toulouse (2 fois), Champigny (94), Aniche (59), Rombas (57).
• Fontaine-sur-Saône (69). Le maire rencontre des habitants que la délinquance inquiète toujours plus : poubelles en feu, cambriolages, abribus fracassés, voiture brûlée, «pourrissent la vie du quartier». De jeunes squatteurs intimident les habitants.
• Verrières-le-Buisson (91). Braqués et ligotés par trois bandits cagoulés, les employés – terrifiés – d'une concession auto sont menacés de mort. Ayant volé leurs portables et photographié leurs cartes d'identité, les braqueurs fuient avec trois voitures haut-de-gamme et du matériel informatique.
• Hermonville (51) le distributeur de billets (DAB) du Crédit agricole saute à l'explosif. Pour le Procureur, «des dizaines de milliers d'euros» sont volés. Peu auparavant, le DAB de Muizon (51 encore) sautait lui aussi.
Ainsi de suite, chaque semaine, partout en France.
Malgré les grands efforts de Christophe Castaner pour tout camoufler et inventer de minables excuses («C'est les Gilets!»), le ministère de l'Intérieur doit parfois publier les vrais chiffres de la délinquance. Or, si l'on compare le 1e trimestre 2018 aux mêmes mois de 2019, on constate une évolution tout sauf rassurante.
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