Article rédigé par Jean d'Alançon, le 20 décembre 2017
Quand je pense à Dieu, si je laisse Dieu dans ma pensée, je le réduis à ma pensée. Il est donc dans ma pensée limité par elle, et même façonné par elle. Quand je ne pense plus à lui, ma pensée va à d’autres choses, celles de la vie : mes désirs, mes soucis, mes besoins, mes activités, tout ce qui appartient à la vie.
DIEU, de la pensée à l’être
Quand je pense à Dieu, si je laisse Dieu dans ma pensée, je le réduis à ma pensée. Il est donc dans ma pensée limité par elle, et même façonné par elle. Quand je ne pense plus à lui, ma pensée va à d’autres choses, celles de la vie : mes désirs, mes soucis, mes besoins, mes activités, tout ce qui appartient à la vie.
Quand je pense à Dieu, si je veux ‘toucher’ son exister, ma pensée prend conscience qu’il est, qu’il existe à l’origine de tout : Dieu est. Dieu est présent à mon être par son Être, l’Être premier que les traditions religieuses appellent Dieu. Il est donc plus présent par son Exister que je le suis à moi-même, parce qu’il est le Créateur.
Cette prise de conscience par la pensée, que la pensée vient de l’exister, donc de l’être, exige un acte d’intelligence fondamental : le jugement d’existence « ceci est ». Cet acte fondamental de mon intelligence me met au contact existentiel de la réalité, de toute réalité et ‘sur-tout’ de la Réalité première : Dieu. Dieu est donc infiniment présent à tout : Être premier, Acte pur, pur Amour.
C’est parce qu’il est l’Être premier que j’existe. Il est la source de mon souffle, de ma vie et de toute vie dans l’univers. Si le « ceci est », acte fondamental de l’intelligence n’est pas posé comme tel, alors pour tant de gens incroyants et même croyants, Dieu n’existe pas en réalité, mais il est réduit à une pensée.
En premier lieu, il est vital à mon intelligence et nécessaire à ma vie, au réalisme de toute vie, de comprendre que l’exister dépasse la pensée, que la pensée est relative à l’être, sinon elle s’enferme sur elle-même. Dieu devient alors un Étranger, voire le Néant, ou bien Dieu est réduit à ma pensée, à la pensée de l’homme. Il n’est donc plus Dieu Lui-même, mais mon idée de Dieu.
Il est capital de comprendre que le jugement d’existence « ceci est » est premier. Il précède toute pensée, parce qu’il manifeste l’être et plus encore l’Être premier. Il me fait prendre conscience que mon souffle vient de Dieu, que ma vie vient de Dieu et que l’univers n’existe que par Lui, qu’il l’a créé pour l’homme et que l’homme, créé par Dieu, est fait pour Dieu.