Article rédigé par Henri Temple, le 05 décembre 2017
source[Boulevard Voltaire]Le retour à la souveraineté des nations, et donc à la démocratie, est une grande et bonne nouvelle.
e 2 décembre 2017, l’administration américaine a annoncé (communiqué officiel) : « La mission américaine auprès de l’ONU a informé son secrétaire général que les États-Unis mettaient fin à leur participation au Pacte mondial sur la migration. »
En septembre 2016, l’Assemblée générale des Nations unies (193 membres) avait adopté à l’unanimité un texte appelé Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants visant à améliorer la gestion internationale des migrants (accueil, aide aux retours…). Le Haut-Commissaire aux Réfugiés avait été mandaté pour proposer un Pacte mondial sur les migrants et réfugiés dans son rapport annuel à l’Assemblée générale en 2018. Ce pacte mondial devait alors être signé.
« La Déclaration de New York comprend plusieurs dispositions qui sont incompatibles avec les politiques américaines d’immigration et de réfugiés et les principes édictés par l’administration Trump en matière d’immigration », a exposé, dans un communiqué, la mission des États-Unis auprès de l’ONU. L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley (d’origine indienne sikh), a ajouté : « L’Amérique est fière de son héritage en matière d’immigration et de son leadership dans le soutien aux populations migrantes et réfugiées à travers le monde » mais « l’approche mondiale de la Déclaration de New York est incompatible avec la souveraineté américaine ».« Nos décisions sur les politiques d’immigration doivent toujours être prises par les Américains et les seuls Américains », a insisté Nikki Haley.
Après son retrait de l’accord transpacifique (qui, du coup, est mort-né), de l’UNESCO, de l’accord de Paris, et son projet de taxation des produits importés nonobstant l’OMC (vote dans quinze jours), cette nouvelle décision prouve que Trump tient ses engagements de campagne, qu’il a une ligne (qu’il dissimule sous ses tweets qui plaisent à ses électeurs et abusent ses opposants et des journalistes superficiels), que les jours du multitaléralisme sont comptés. Nous ne pouvons que nous en réjouir : la France devra suivre ce que nous avions, lors de son élection, nommé l’effet brise-glace de Donald Trump. Le retour à la souveraineté des nations, et donc à la démocratie, est une grande et bonne nouvelle.