Ruralité : en Corrèze, les galériens des transports trinquent à cause de l'inflation

Source [Marianne] : Dans les territoires ruraux, mal desservis par les transports en commun, la flambée des prix du carburant grève le pouvoir d'achat. Dans le canton d'Égletons, en Corrèze, on se sent « esclaves » de la voiture. La distance moyenne entre le domicile et le travail y est la plus élevée de France : 54,7 kilomètres.

Parti de Brive-la-Gaillarde, le TER file le long de la rivière Corrèze en direction de Tulle, la préfecture d’un des départements les plus ruraux du pays. « Pour les transports, c’est sûrement le coin plus pourri de France », badine Patrick, en jetant un clin d’œil complice à l’un des rares voyageurs du train. Dans le coin, les transports en commun sont peu prisés. Les trajets y sont bien souvent plus longs qu’en voiture, les horaires ne conviennent pas toujours et les gares sont généralement éloignées des zones où se concentrent les emplois. Mais Patrick, 67 ans, n’a pas le choix. Après s'être levé dans la nuit du côté de Clermont pour convoyer un poids lourd jusqu’à Châteauroux – un trajet d'environ deux heures et demie – il doit enquiller les transports en commun pour rentrer chez lui.

D'abord un train Intercités sur la ligne qui relie Paris à Toulouse en passant par Limoges, l'une des plus vétustes de France après avoir été l'une des plus rapides dans les années 1970. Patrick a ensuite pris un TER à Brive et finira le trajet en car. En ajoutant les temps d'attente lors des correspondances, le retour sera trois fois plus long que l’aller en camion. Une journée usante pour ce retraité qui a dû reprendre un boulot, faute de pouvoir vivre correctement avec sa pension.

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