Justice : Un ancien juge d’instruction raconte l’histoire de la gauche judiciaire, d’Oswald Baudot au Syndicat de la Magistrature

Source [Fdesouche] : Tous les juges ne sont pas engagés à gauche, loin de là, mais une minorité structurée, dotée d’une stratégie et d’une idéologie, est plus efficace qu’une majorité individualiste et qui n’a pas de visée politique», explique Hervé Lehman au seuil de son ouvrage Soyez partiaux! Itinéraire de la gauche judiciaire.

 

À travers un itinéraire dense, très technique et souvent édifiant, l’ancien juge d’instruction propose au lecteur de découvrir l’histoire du Syndicat de la magistrature depuis sa naissance dans l’effervescence de Mai 68 jusqu’à la présidence Macron. Né de la contestation des élites, le Syndicat a pour objectif de révolutionner la justice. Il se positionne contre une justice qu’il considère comme bourgeoise: rendue par les bourgeois, pour les bourgeois. Le diagnostic est clair, le chantier reste à faire. C’est d’abord la hiérarchie du corps judiciaire qu’il faut mettre à mal. Dans son appellation même, le groupe se distingue: les magistrats apparaissent dorénavant comme des travailleurs syndiqués, à l’instar du mouvement ouvrier qu’ils prétendent défendre.

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Apparaît la constitution d’une gauche judiciaire puissante dont les lignes directrices se définissent progressivement: «La doctrine du Syndicat va se préciser peu à peu autour de quatre axes: la fin de la prison, la fin des frontières, la fin de la délinquance économique et financière, la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme. Une société sans prison, sans frontières, sans capitalisme.» Car pour l’ancien juge d’instruction, l’objectif du Syndicat est clair: les juges doivent s’organiser pour réaliser cette société idéale, qui collectionne les «sans».

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