Tronquer ce monde qu’ils ne sauraient voir

Source [Polémia] : Une citation de Charles Péguy revient souvent, actuellement, dans les propos des résistants qui interviennent sur les ondes de CNews, de Sud Radio, de TV Libertés ou encore de Radio Courtoisie. Cette répétition n’est pas anodine et retient l’attention. « Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout, il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. » Charles Péguy (Notre jeunesse). En définitive, le fait que cette citation soit ainsi déclamée, actuellement, par des personnes clairvoyantes, indique que notre société est en proie à un trouble certain de la perception de la réalité.

Le déni, comme élément essentiel de la socio-pathologie actuelle

Les exemples sont nombreux, souvent, sous forme de « litotes » : du sentiment d’insécurité, aux jeunes des banlieues. « Des incivilités » qui vont jusqu’à couvrir des attaques graves aux personnes, à plus récemment, une cécité totale constatée chez Madame le maire de Nantes. En effet, celle-ci, en dépit d’une période estivale malmenée par des actes de violence quotidiens, assure, début septembre, sans sourciller, que l’été s’est bien passé dans cette, autrefois, belle et sereine ville de Nantes.

Nous savons, avec la psychanalyse, que le déni est un mécanisme de défense qui permet, en l’occultant ou en l’édulcorant, de supporter un réel traumatisant et parfois « insupportable ». Très fréquent à l’annonce d’une maladie grave ou à la mort brutale d’un proche, il apparait régulièrement au moment de la transmission de l’information traumatisante. Mais, s’il persiste, il devient tout simplement pathologique. Ce mécanisme de défense qui vise à éviter « l’écroulement » de la personne peut, in fine, lui être délétère en l’enfermant dans un monde hors de la réalité.

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