Fierté nationale ou motif d'indignation ? Les Jeux Olympiques de Paris prévus pour 2024 vont donner l'occasion de vifs débats. Pour les uns, il s'agira de se réjouir d'un évènement majeur du sport chez nous ; pour les autres, l'organisation de ce coûteux évènement et la teneur idéologique des olympiades modernes empêchent toute forme d'enthousiasme.

Ces très chers Jeux Olympiques

Mythiques, les Jeux Olympiques sont parmi les évènements sportifs les plus suivis dans le monde. Mettant en scène des sports divers et opposant des pays en jouant sur la fibre patriotique, les JO d'été sont attendus par des milliards d'êtres humains ! Comment alors ne pas se réjouir d'être le pays qui accueillera ces agapes sportives ? Les motifs sont hélas nombreux : trois semblent justifier l'opposition à l'organisation de cette grande "fête du sport" dans la capitale française. Le premier est d'ordre financier : dans une période d'inflation galopante et d'instabilité énergétique, accueillir un tel évènement va coûter très cher. D'autant que, pour les grands évènements sportifs, la facture finale est toujours beaucoup plus élevée que les prévisions initiales ; parfois même, ces évènements marquent le début de la fin de l'économie d'un pays (JO d'Athènes, coupe du monde en Afrique du Sud). Le président de la République a beau affirmé qu'il n'y aura pas d'impôts pour payer les Jeux, il faudra bien régler la facture.

Incurie sécuritaire et récupération idéologique

Si le coût des JO en période de crise économique a de quoi inquiéter, la question sécuritaire pourrait bien être encore plus grave. Le chaos lors de la finale de la ligue des Champions de football à Saint-Denis a montré l'incapacité de gérer certaines populations lors de pareils évènements. A la question de la délinquance, s'ajoute inévitablement celle du risque terroriste. 
Le refus de la ville de Boston d'accueillir les Jeux de 2024 peut ainsi s'expliquer par les cicatrices laissées par le marathon de 2013 et l'attaque terroriste qui fit 3 morts et plus de 250 blessés. En cas de désastre sécuritaire, la France serait profondément affectée dans son image déjà peu reluisante. 
Au possible scénario sécuritaire catastrophe, s'ajoute la teneur idéologique repoussante de l'évènement ; les premières vidéos de promotion de l'évènement font étalage des obsessions LBGT et diversitaires de la classe politique contemporaine. Une fièvre progressiste qui entre en contradiction avec les valeurs universelles de l'Olympisme, qui est censé intégrer tous les pays. Or, la majorité des pays du monde n'ont pas intégré ces lubbies proprement occidentales.

Dans un récent article du Figaro, l'architecte et universitaire Marc Pelerman s'est fendu d'une tribune en faveur de l'annulation de cette olympiade. Aux critiques financières et sécuritaires, il ajoute celle du "chamboulement urbain" induit par l'évènement. 
Enfin, un grand oublié dans cette affaire de Paris 2024 : le peuple. Consultée par référendum, la ville d'Hambourg avait rejeté sa candidature. Le conseil municipal de Budapest en avait fait autant sous pression d'une pétition revendiquant 300 000 signatures...

Olivier Frèrejacques