Vers un nouveau krach boursier en 2022 ?

Source [La Riposte Laïque] : Selon l’optimiste invétéré Bruno le Maire, doux euphémisme, « le plus dur est devant nous » ! Les investisseurs doutent de plus en plus de la capacité des banques centrales à combattre l’inflation sans que cela affecte l’économie. Tout va très bien, selon Bruno Le Maire et Macron, mais on va en fait tout droit vers un krach boursier et un nouveau Jeudi noir. Les investisseurs fuient le marché et, à 6 100 points, le CAC 40 poursuit sa chute, tous comme les autres bourses et Wall Street. Les quatre premières fortunes mondiales ont perdu 75 milliards de dollars en trois jours et les plus grandes entreprises technologiques 1 000 milliards de dollars (Apple, Tesla, Microsoft, Amazon). Les banques centrales augmentent les taux à un moment où l’économie est fragilisée par le prix de l’énergie, les sanctions suicidaires, la guerre en Ukraine et les confinements en Chine qui perturbent les chaînes d’approvisionnement.

La Bourse a terminé lundi à 6 086, 02, soit moins 17,5% par rapport à son pic de début janvier. Pour tenter de juguler l’inflation, les banques centrales augmentent leurs taux directeurs et réduisent leurs achats d’actifs sur les marchés. Il y a risque en France de récession technique, de stagflation, de faillite pure et simple avec la dette publique française. Les investisseurs se détournent massivement des actions et des actifs jugés à risques.

Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. Le dégonflement de la bulle Netflix, avec ses mauvais résultats, a été un premier avertissement salutaire. Les marchés ne voient pas le rebond venir et la baisse devrait continuer. L’indice VIX, dit « indice de la peur », a grimpé à 35%, soit son niveau le plus élevé depuis deux mois. Vendredi, l’indice Dow Jones avait accusé sa sixième semaine de pertes consécutives et la cinquième de suite pour le Nasdaq et le S&P 500. Depuis le début de l’année, les valeurs technologiques du Nasdaq ont dégringolé d’environ 25%. La hausse des taux est la raison principale puisque le rendement des « treasuries » américains est passé de 0,9% en début d’année à 3% aujourd’hui. Quant aux intérêts du « bund » allemand à 10 ans, de négatifs qu’ils étaient en décembre, ils ont grimpé à 1%.

La baisse de l’indice ISM a surpris les États-Unis. L’indice manufacturier est ressorti en baisse à 55,4 égalant le plus bas de septembre 2020 contre 57,1 le mois précédent, alors que les économistes s’attendaient à une amélioration à 57,6. Il y a eu, de plus, une « contraction surprise » de 1,4% en rythme annualisé du PIB américain au 1er trimestre 2022, alors que la croissance du quatrième trimestre 2021 était de 6,9%.

En Angleterre, la Banque centrale signale un risque de récession et une inflation de 10%, tandis qu’elle relève de nouveau ses taux de 0,25% à 1%. Les factures anglaises d’énergie ont bondi de 54% en avril et une nouvelle augmentation de 40% est prévue en octobre. En Turquie, les taux d’intérêt sont de 14% et l’inflation réelle est de 156% par an, soit plus de 2 fois le taux officiel de 70%. Il y a menace d’hyperinflation en Turquie.

Le déficit commercial français est plombé par la flambée des prix de l’énergie, elle-même provoquée par les stupides et suicidaires sanctions contre la Russie. Le déficit a atteint 11, 5 milliards d’euros en mars 2022. Ce déficit progresse de record en record et le déficit commercial monstrueux sur un an s’établit désormais à 100 milliards d’euros. La politique de réindustrialisation de Macron, c’est du vent pour les naïfs, Intel et Tesla ayant choisi l’Allemagne pour créer des usines gigantesques.

L’euro est au plus bas depuis 2017 face au dollar. La monnaie unique se dirige vers la parité un euro pour un dollar. En un an le dollar a bondi de 13% et en avril il a même gagné 6% face à un panier de grandes devises. En restant trop accommodante (taux d’intérêt trop faible et diminution insuffisante des achats de titres) pour empêcher la récession, la BCE risque de faire encore chuter l’euro face au dollar, ce qui aura pour conséquence l’accélération de l’inflation, suite au renchérissement des importations.

Autre signe d’instabilité et que rien ne va bientôt plus aller pour Macron, c’est la chute sans fin du bitcoin à 34 656 dollars dimanche après-midi, soit environ la moitié de son record absolu de 67 802 dollars en novembre 2021. La BCE souhaite réguler et réglementer ce marché purement spéculatif de 1 300 milliards de dollars pour un actif dont la valeur intrinsèque est de zéro. Ce bitcoin est un autre signe de la folie décadente des temps modernes et d’un monde qui va bientôt s’écrouler et disparaître !

 

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