La Biélorussie avait décidé d’utiliser l’arme migratoire pour déstabiliser la Pologne et l’Europe occidentale. Elle avait donc massé des immigrés venant d’Afrique et du Moyen-Orient à la frontière polonaise. Et elle était évidemment soutenue dans son offensive par toutes les forces immigrationistes d’Europe, notamment par une immense majorité des dirigeants européens. Mais elle n’avait pas très bien compris ce qu’était la Pologne.

Car l’on envahit pas la Pologne en claquant du doigt. La Pologne a réagi exactement comme il le fallait : protection de la frontière par la pose immédiate de barbelés dissuasifs, utilisation de l’armée et des forces de police positionnées en face des envahisseurs, définition d’un périmètre de haute sécurité le long de la frontière, devenue zone militaire contrôlée.

Bien évidemment, en Europe occidentale, les médias du système s’en sont donnés à cœur joie : l’égoïste Pologne devait ouvrir son cœur, mais surtout son territoire, aux malheureux immigrés s’entassant à sa frontière. Il était insupportable de voir ce pays faire ce qu’aucun pays de l’Union européenne n’oserait faire : bloquer militairement  des flux migratoires incontrôlés.

Pourtant, seule contre tous, la Pologne l’a fait, et les immigrés, après une tentative d’invasion de quelques longues semaines, repartent chez eux, en avion tout de même, les trains ou les cars biélorusses n’étant sans doute pas assez confortables pour eux. Les trains et les cars, c’est pour la piétaille.

La France, dans une telle situation, aurait ouvert tout grand ses frontières, comme elle le fait quotidiennement. La Pologne, quant à elle, a déployé une action militaire se traduisant par un succès éclatant, et va immédiatement mettre en route la construction d’un mur de 180 km de long, pour un coût de l’ordre de 400 millions de dollars, la protégeant des incursions biélorusses.

Alors que les pays de l’Union européenne se couchent systématiquement devant l’invasion migratoire, il est réjouissant de constater qu’un pays de taille moyenne résiste comme il le faut, et se donne les moyens de se protéger efficacement, dès 2022, par la construction d’un mur imposant. Il est également réjouissant de constater que la très catholique Pologne s’oppose frontalement au chef de l’Eglise catholique, le pape François, qui, bien à l’abri dans la cité très protégée du Vatican, fustige la construction de tous les murs qui s’érigent dans le monde entier. Car ces murs, n’en déplaise à François, se construisent pour le plus grand bien de nations qui, de la sorte, se protègent comme il le faut.

 François Billot de Lochner