Bioéthique : le silence assourdissant des candidats LR

Source [Valeurs actuelles] Les prétendants à l’investiture républicaine restent muets sur les questions sociétales. Un terrain glissant sur lequel personne ne veut se risquer.

Trois débats télévisés ont suffi à comprendre. Chez les Républicains, un ordre de priorité se dessine clairement dans les sujets de campagne. L’immigration, la sécurité, le pouvoir d’achat sont au sommaire. Les thématiques conservatrices passent à la trappe. Pourtant, plusieurs d’entre eux se revendiquent comme les dignes successeurs de François Fillon. Mais aucun ne s’aligne sur la ligne conservatrice de l’ancien Premier ministre. Dans un entretien pour le Journal du Dimanche, le député LR Julien Aubert souligne cette absence dans le dialogue : « Il y a encore des inconnues sur les questions sociétales : l’euthanasie, la PMA. Une partie de notre électorat attend que la droite reste la droite et assume d’être conservatrice sur ces sujets. » Pour Valeurs actuelles, Jean-Frédéric Poisson, président du parti conservateur La voie du peuple, déplore ce renoncement : « Je suis effaré de voir à quel point on ne parle pas de la Famille. C’est affreusement regrettable. » Et si jamais le sujet de la famille atterrit sur la table, les termes « allocations » et « prestations » suivent. Là n’est pas l’appréhension conservatrice.

Sur la ligne de départ à l’investiture républicaine, c’est peu dire que certains ne sont pas neutres en terme de résistance conservatrice. Pour faire simple, tous ont défilé dans les rues de Paris sous les drapeaux de la Manif pour Tous. Seul Michel Barnier n’avait pas marqué un réel soutien à la cause. À l’époque Commissaire européen au marché intérieur aux Services, l’ancien député RPR n’était pas, comme ses homologues du congrès, soit dans le cortège place de l’Étoile soit activement engagé dans les hémicycles contre les réquisitions LGBT.

Le 26 septembre dernier, le mouvement conservateur organisait la journée du conservatisme à Versailles. Invités à l’événement, ni Michel Barnier ni Valérie Pécresse n’ont répondu présent. Tout un symbole. Il faut dire que l’actuelle présidente de la région Île-de-France a mis un terme à son accointance avec ce mouvement.

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