Taïwan : pourquoi l’avenir du monde s’y joue

Source [Contrepoints] Le futur des sociétés développées se joue désormais là-bas. Qui contrôle Taïwan et sa production des semi-conducteurs contrôle l’informatique et donc le monde.

Depuis plusieurs mois, la presse étrangère évoque la pénurie de semi-conducteurs et de micropuces. Les mesures Covid ont perturbé leur production. Ces nouvelles sont passées relativement inaperçues et n’ont pas soulevé beaucoup de réactions en France. Pourtant, l’enjeu est beaucoup plus important qu’on ne le pense.

Dans notre monde actuel dépendant des appareils informatiques, les semiconducteurs sont essentiels. Sans eux, nos ordinateurs ne pourraient pas être fabriqués. Ainsi, au début de l’année, Renault et PSA ont dû mettre à l’arrêt plusieurs chaînes de montage dans leurs usines durant deux à trois jours, amputant ainsi leur production.

Problème : leur production est concentrée à Taïwan, pays au cœur de l’affrontement entre les États-Unis et la Chine. Le futur des sociétés développées se joue désormais là-bas. Qui contrôle Taïwan et sa production de semi-conducteurs contrôle l’informatique et donc le monde.

Selon CNBC,  63 % des revenus liés à la production de semi-conducteurs proviendraient de Taïwan. La société Taïwan Semiconductor Manufacturing Co (TSMC) représentait à elle seule 54% des revenus. Taïwan est suivi par la Corée du Sud (Samsung) avec 18 % et la Chine (SMIC) avec 6 %. La fabrication des semi-conducteurs se fait aux frontières de la Chine.

Dans le passé, le pétrole et les hydrocarbures étaient au centre de l’attention géopolitique. Le Moyen-Orient a été la région que les grandes puissances cherchaient à contrôler pour assurer leur approvisionnement. Désormais, les semi-conducteurs ont pris cette place en tant que ressource d’intérêt stratégique. Néanmoins, contrairement au pétrole, leur production est plus concentrée et centralisée : au lieu d’un groupe de pays comme l’OPEP c’est un seul pays qui la contrôle.

Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici