La colonne infernale du Palais Bourbon

[Source : Abbé Michel Viot pour le Salon Beige]

Ne la cherchez pas parmi celles qui soutiennent le fronton de pierre de l’Assemblée nationale, elle est constituée des députés du groupe socialiste qui ont proposé l’amendement No 524 à l’article 20 de la loi dite de bioéthique qui permet de pratiquer une Interruption Médicale de Grossesse (IMG) sur des femmes en péril «  ce péril pouvant résulter d’une détresse psycho-sociale. »

Il faut alors rappeler que l’IMG n’a aucune obligation de délai. Elle peut être pratiquée au moment de l’accouchement, comme cela se fait dans certains états outre Atlantique. Le bébé n’ayant aucune malformation, sinon le tort de causer à celle qui l’a conçu une « détresse psycho-sociale », il doit être tué. Plusieurs techniques existent, mais ce n’est pas le moment de donner des détails !

Constatons tout d’abord que cette moderne colonne infernale prend, presque à l’identique, la succession des colonnes infernales du général Turreau (qui ont participé activement au génocide vendéen de janvier à mai 1794). D’une manière déguisée, comme toujours en pareille matière, l’ordre déguisé d’extermination vint de députés de la Convention qui tenaient de fait le pouvoir, comme Barère, pour ne citer que lui. Turreau , parce qu’il était sur le terrain, fut plus explicite, mais heureusement pas toujours obéi. Là où il le fut, on éventra des femmes enceintes, et l’on on embrocha les bébés sur les baïonnettes  (économie de poudre oblige) et des femmes et des enfants furent découpés vifs et brûlés dans des fours à pain (faute d’incinérateurs). Tous les détails des exactions de ces colonnes infernales sont connus. Les quelques bons livres sur la guerre de Vendée en parlent maintenant abondamment.

La question qu’il faut se poser à leur sujet, comme pour leurs tristes successeurs d’aujourd’hui, est le pourquoi de ces cruautés. La raison première et essentielle est l’idéologie, la pire pour ce genre de crimes. Pour les révolutionnaires qui se servaient de Turreau, il fallait régénérer la France. La Vendée, catholique et royale, constituait une sorte de tumeur maligne s’opposant à la nouvelle société d’hommes-citoyens que les champions de la Terreur révolutionnaire voulaient construire. Les Vendéens par leur opposition à leur régime manifestaient qu’ils n’étaient pas des hommes. Les prophètes de cette nouvelle société les appelaient d’ailleurs brigands. Une purification ethnique s’imposait. Une femme vendéenne enceinte n’était plus humaine, elle n’était qu’une sorte de machine à reproduire des monstres dangereux pour les bons citoyens, obstacles insurmontables pour l’édification du monde nouveau et paradisiaque. L’intérêt général a toujours imposé des sacrifices, mais les résultats espérés et promis sont si beaux!

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