Nathalie Loiseau, étoile filante de la Macronie

Source [Le Figaro] La tête de liste de la majorité aux européennes, a subi une campagne difficile, et s’est faite plus discrète dans les médias.

Qu’est devenue Nathalie Loiseau? La tête de liste de la majorité pour les élections européennes, propulsée sous les feux médiatiques, est retombée dans l’ombre, après une campagne en demi-teinte. Si Nathalie Loiseau a tout de même réalisé le deuxième score de l’élection, avec 22,41 % des votes, elle n’a pas réussi le pari de la majorité de devancer le Rassemblement national, qui est arrivé en tête avec 23,31 % des suffrages exprimés.

De sa déclaration de candidature maladroite, face à Marine Le Pen, sur le plateau de «L’Émission politique», à la fin de la campagne, l’ancienne ministre chargée des Affaires européennes a peu convaincu dans le rôle de candidate. Avec le recul, la désormais députée européenne affirme: «Ces élections sont toujours difficiles pour la majorité, mais le résultat a été bon: nous sommes arrivés premiers ex aequo avec le Rassemblement national».

Pourtant, pendant des semaines, maladresses et polémiques se sont succédé. En avril, son intention de participer à une messe, à la Réunion, soulève les critiques de l’opposition. Quelques jours plus tard, Mediapart dévoile que la candidate a rejoint en 1984, à Sciences Po, la liste d’un syndicat «né sur les cendres» du GUD, une organisation étudiante d’extrême droite. Ses justifications lui valent les railleries de l’opposition, et même de certains membres de la majorité.

Par la suite, elle est accusée par la gauche de «relativiser l’homophobie» pour avoir appelé, dans une bande dessinée destinée aux enfants à «respecter les différences» de chaque pays de l’Union européenne, y compris le refus du mariage pour tous. La campagne menée par l’ancienne directrice de l’ENA est chaotique, et dans les rangs de la macronie, beaucoup critiquent sa prestation. «Je pense que la campagne, ce n’est pas son truc», confie alors, dans nos pages Jean-Marc Borello, dirigeant du groupe SOS et proche d’Emmanuel Macron. «Elle n’est pas charismatique. Elle a de bonnes punchlines, mais dans punchline, il y a punch…», renchérit un conseiller de l’exécutif.

Puis, le 13 juin, Nathalie Loiseau, élue au Parlement européen, renonce à briguer la présidence du groupe Renew Europe, alliance des démocrates et des libéraux, au parlement européen, après une nouvelle polémique. En cause, des propos tenus le 5 juin, devant une dizaine de journalistes, dans lesquels elle qualifie, entre autres, l’eurodéputé sortant Jean Arthuis (LREM) d’«homme aigri», ou Manfred Weber, le président du groupe PPE au Parlement européen d’«ectoplasme».

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