Le pape demande la fidélité au mariage et à la prêtrise

Alors que des rumeurs les plus fantaisistes circulent sur un changement possible de la doctrine catholique sur le mariage, le pape François a soutenu  d’une façon très vigoureuse l’engagement fidèle dans le sacrement du mariage comme dans le sacerdoce des prêtres : "La famille chrétienne, le mariage, n'ont jamais été aussi attaqués qu'en ce moment", a-t-il déploré. C'était lors d’une rencontre à Rome avec 7500 pèlerins du Mouvement apostolique de Schönstatt qui fêtait son centième anniversaire.

« DIRE LES CHOSES CLAIREMENT » et « accompagner » les couples et en particulier les futurs époux par une sérieuse préparation au mariage, telles sont les deux pistes que le Saint-Père a indiquées en ce qui concerne la défense de la famille. Il a lancé à ce sujet ce cri d’alarme : « La famille chrétienne, la famille, le mariage, n’ont jamais été aussi attaqués qu’en ce moment. » En tant que pasteur de l’Église catholique, il a observé avec gravité : « Combien de familles sont blessées, combien de mariages cassés, que de relativisme dans la conception du sacrement du mariage ». Et il a remarqué « une crise de la famille » où elle « prend des coups qui la blessent de tous les côtés ».

Ne pas oublier l’engagement « pour toujours »

Quant à la préparation des fiancés au mariage, le pape François a signalé qu’elle ne peut pas s’effectuer seulement « avec deux rencontres et deux conférences », car en ce cas, « c’est un péché d’omission de notre part, de la part des prêtres et des laïcs qui tiennent en principe à sauver la famille »… Et il a rappelé qu’il faut « faire comprendre » aux futurs époux « ce qu’ils sont en train de faire », de façon à ce qu’ils évitent de se marier « sans savoir ce que signifient les choses qu’ils se promettent », mais au contraire qu’ils puissent prendre conscience que c’est « pour toujours ».

D’une manière comparable, le Saint-Père a souligné la nécessité absolue d’éviter la désastreuse « culture du provisoire » constatée parfois même chez certains prêtres ou futurs prêtres aujourd’hui. Il a observé que des jeunes déclarent aujourd’hui à des évêques vouloir devenir prêtres « seulement pour dix ans ». Le pape François regrette profondément qu’à l’heure actuelle, beaucoup de choses se déroulent « comme si on avait oublié le "pour toujours" »…

Le témoignage suprême de ceux qui ont donné leur vie

Le pape François s’exprimait ainsi devant des milliers de représentants de l’admirable mouvement spirituel marial allemand de Schönstatt : ce mouvement fondé en 1914 a donné plusieurs martyrs à l’Église catholique et au monde à l’époque du nazisme néo-païen.

Parmi eux, le bienheureux Karl Leisner, séminariste du diocèse de Münster déporté à Dachau pour son opposition à Hitler et secrètement ordonné prêtre par un évêque français compagnon de détention, Mgr Piguet, ou bien le père Heinz Dresbach, le bienheureux Gerhard Hirschfelder et le père Heinrich König, tous trois morts à Dachau, ce camp de concentration nazi où la Gestapo envoyait la plupart des prêtres qui résistaient à l’idéologie du paganisme d’alors.

Ou encore l’abbé Franz Reinisch, un autre prêtre allemand décapité par le régime hitlérien en 1942.

Il n’est pas indifférent de constater que c’est devant les héritiers de ces résistants spirituels, de ces héros et de ces martyrs que le pape François a lancé cet appel vital à défendre la famille, le mariage et le sacerdoce, menacés par une offensive mondiale d’une violence délétère sans précédent.

Denis Lensel

 

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http://www.news.va/fr/news/le-pape-recommande-au-mouvement-de-schonstatt-acco

 

 

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