Trump, l’homme qui voulait être roi

Source [Conflits] : Le second mandat du républicain s’est ouvert sous une foule de décrets. De retour à la Maison-Blanche, le milliardaire teste les limites politiques des institutions pour obtenir des résultats visibles et rapides, en particulier sur l’immigration. Quitte à remettre en cause l’équilibre des trois pouvoirs, en renforçant encore son image de leader autoritaire.

Oublié le prix des œufs ! Et celui du bacon ! Qui se souvient encore de Donald Trump, candidat, en pleine conférence de presse, posant autour de plusieurs paquets de céréales et embarquant avec lui, comme un enfant, une boîte de Cheerios, tout en promettant de baisser le coût des repas scolaires, quasiment magiquement ? Ou le républicain, visitant un supermarché au cœur de l’été 2024, et tendant un billet de 100 dollars à une mère de famille à la caisse d’un supermarché de Kittanning, une petite ville de Pennsylvanie ? « Tenez, ça va baisser un peu ! », lançait-il devant des rouleaux de papier hygiénique et des bouteilles de ginger ale sous le regard de clientes ébahies (et choisies soigneusement par le service de sécurité). Donald Trump avait promis des actions radicales pour diminuer, dès le premier jour de son second mandat, le coût des produits d’épicerie. Le chariot de supermarché, après tout, représente encore l’inquiétude majeure et immédiate des électeurs américains ayant choisi Donald Trump, après quatre ans d’inflation constante sous Biden. Lui seul pouvait rendre abordables à nouveau les produits alimentaires tout en augmentant, parfois drastiquement, les droits de douane… Une semaine après son investiture, la douzaine d’œufs s’échangeait, selon les États, de 4 à plus de 10 dollars, il est vrai sous l’effet de la grippe aviaire. Il n’y a pas de baguette magique contre la vie chère.

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