Nous avons besoin de l'Outre-Mer

C’est en vain que l’on essaye de diluer la cause des mouvements sociaux qui ont commencé à la Guadeloupe et qui se sont étendus à plusieurs départements et pays d’outre-mer : Martinique, Polynésie, Nouvelle Calédonie. Ils sont partis de la campagne de vaccination forcée, quasi-obligatoire, qui touche toute la France et dont le gouvernement s’est aperçu avec son autoritarisme ordinaire que l’outre-mer, spécialement la Guadeloupe, ne l’appliquait pas.

Ce n’est pas sur des sites complotistes, mais par des témoignages directs que nous savons que les médicaments jugés par beaucoup efficaces contre le Covid 19 : zinc, ivermectine etc. ont été enlevés de force des pharmacies pour empêcher de soigner la maladie, que tous les décès de la dengue, maladie propre aux tropiques et qui a connu une flambée cet été, ont été, sur instructions, enregistrés comme covid.

A tort ou à raison, certains habitants de petites îles du Pacifique ont cru que la campagne de vaccination visait à les éliminer pour céder les îles à de riches magnats.  A psychose, psychose et demie.

Ce que nos concitoyens d’outre-mer doivent savoir, c’est qu’une partie importante de la population métropolitaine ressent la même chose qu’eux.  Si elle ne l’exprime pas avec autant d’énergie, c’est que la chape de plomb est plus lourde et que l’habitude des actions violentes s’est perdue : les Gilets jaunes eux-mêmes auraient été une action pacifique n’était l’infiltration d’éléments violents (Black bocks, Antifas) par les soutiens du pouvoir.  

Que le ministre de l’Outre-mer ait cru bon de proposer, pour calmer le jeu, une plus grande autonomie dont les insulaires ne voulaient absolument pas, ressemble à une diversion ; cela montre que pour le gouvernement Macron, réussir à vacciner toute la population est plus important que l’unité de la République. Pourquoi un tel acharnement qu’aucune urgence technique ne justifie ? Nous n’en avons pas le dernier mot.

Que le gouvernement ait accepté en Guadeloupe de procurer des vaccins non-ARN, soit des vaccins normaux qui ne présentent aucun danger pour la santé, refusés au reste des Français, en dit long sur sa couardise et son inconséquence. Il est clair que la révolte paye.

Loin de s’en scandaliser, beaucoup de métropolitains se réjouissent que les ultramarins expriment tout haut ce que beaucoup d’entre eux pensent tout bas.

C’est dire que s’ils n’étaient pas là ils nous manqueraient. C’est en particulier le cas de la Nouvelle Calédonie qui vote ce dimanche pour la troisième fois en trois ans sur son indépendance. Espérons que les Calédoniens ne transformeront pas leur légitime colère contre la politique vaccinale du gouvernement en colère contre la France. Ce qu’ils ressentent, nous le ressentons aussi et, admirant leur résistance, nous avons besoin qu’ils restent avec nous.