L’aide à mourir et les soins palliatifs de retour à l’Assemblée

Source [Aleteia] : Dix mois après l'interruption des travaux sur le sujet en raison de la dissolution de l’Assemblée, la fin de vie revient ce 9 avril avec l'examen en commission de deux propositions de loi, l’une sur les soins palliatifs et l’autre sur l’aide à mourir. Deux textes distincts mais étudiés en même temps et qui promettent de vives discussions.

Derrière l’apparente avancée législative dont se gargarisent certaines personnalités, le débat est glaçant : donner la mort peut-il devenir un acte médical ordinaire, un soin comme les autres ? Les députés démarrent ce 9 avril l’examen de deux textes en Commission des affaires sociales, l’un sur les soins palliatifs et l’autre sur l’aide à mourir. Un débat qui promet d’être vif et nourrit mais qui n’est pas nouveau : ce dernier avait été brutalement interrompu lors de la dissolution de l’Assemblée il y a près d’un an, le 9 juin 2024. L’examen en commission doit démarrer dès 9h30 ce mercredi avec l’audition de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles et de Yannick Neuder, ministre en charge de la Santé et de l’Accès aux soins. Un examen qui doit durer jusqu’au 30 avril, éventuellement jusqu’au 2 mai. Ils seront ensuite examinés en séance les semaines des 12 et 19 mai avec une discussion générale commune, et deux votes solennels a priori le mardi 27 mai.

Le député Olivier Falorni (apparenté au groupe MoDem) a déposé début mars la proposition de loi "relative à la fin de vie", qui porte sur l'aide à mourir et Annie Vidal (Ensemble pour la République) celle sur les soins palliatifs. Les deux textes "reprennent" en le scindant le projet de loi sur la fin de vie qui avait été déposé par le gouvernement de Gabriel Attal, dans l'état où il se trouvait au moment de la dissolution du 9 juin, après deux semaines de discussion. Les députés n'avaient pu terminer l'examen du texte ni le voter. Rien de nouveau alors ? Si. Et pas qu’un peu. Déjà, les députés. Les élections qui ont suivi la dissolution ont rebattu un peu les cartes avec de nombreux "nouveaux entrants" qui n’étaient pas présents lors des derniers débats.

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