Source [Le Figaro] : Voilà une saine obsession. «Plein-emploi, j’écris ton nom»: tel est le chant de la macronie. Le projet de «loi plein-emploi» est présenté cette semaine à l’Assemblée nationale. Défendu par un ministre, Olivier Dussopt, «ministre du Travail, du plein-emploi et de l’Insertion». Et inspiré par un chef de l’État - tout procède de lui - qui n’a que ces deux mots à la bouche. «Tous unis pour gagner la bataille du plein-emploi», s’est exclamé Emmanuel Macron, le 28 août, devant les patrons réunis par le Medef pour sa réunion de rentrée.
Rien à redire, si ce n’est que l’exécutif commet un abus de langage. Il confond, à tort, faible taux de chômage et haut niveau d’emploi. «Nous nous sommes fixé un objectif exigeant mais réaliste: atteindre le plein-emploi d’ici à la fin du quinquennat. Pour cela, il nous faut baisser le taux de chômage à 5%, et donc créer au moins 700.000 nouveaux emplois sur les quatre prochaines années. En six ans, nous avons fait une grande partie du chemin, en ramenant le chômage à 7,1%» ( de la population active), expliquait cet été Olivier Dussopt en présentant sa loi éponyme. Ce texte liste toute une série de mesures d’accompagnement des chômeurs et en faveur des personnes au RSA, avec, à la clé, la transformation de «Pôle emploi» en «France Travail». On est là dans le pur verbalisme.
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