Katalin Novak a été élue, jeudi dernier 10 mars 2022, présidente de la Hongrie, la plus jeune de l’histoire démocratique du pays. Chrétienne, elle a d’abord été ministre des Affaires étrangères puis de la Famille et de la Jeunesse, poste à partir duquel elle a mené les meilleures politiques en faveur de la famille et de la natalité. Elle est prête à un bras de fer avec l’Union Européenne pour les défendre.
« Si nous renonçons à notre christianisme, nous perdrons notre identité, en tant que Hongrois, en tant qu’Européens », a déclaré Katalin Novak il y a deux ans dans une interview accordée à Catholic News Agency.
Et bien cette même Katalin Novák, ancienne vice-présidente du Fidesz et ministre de la Famille, a été élue le 10 mars Président de la Hongrie avec une majorité des deux tiers des voix du Parlement. Elle prendra ses fonctions le 10 mai. Dès le début, elle a abordé le thème cher au cœur hongrois :
« Je ne serai jamais disposée à renoncer à la souveraineté de notre nation, je ne permettrai à personne de jouer à la « roulette russe » avec l’indépendance durement acquise de la Hongrie. … Nous appartenons à l’Europe et l’Europe nous appartient… Nous ne pouvons pas changer cela et nous ne voulons pas le changer. »
Novák a commencé sa carrière politique en 2001(sous le premier gouvernement Orbán) au ministère des Affaires étrangères, où elle s’est spécialisée dans les affaires européennes, elle est depuis 2020 ministre hongroise de la Famille et de la Jeunesse.
Katalin Novák est la première femme et, à 44 ans, également la plus jeune présidente de la Hongrie. Elle a trois enfants, parle quatre langues étrangères, court des marathons et… n’a pas oublié comment faire le ménage. Katalin Novák est née à Szeged en 1977, a étudié à l’Université nationale de la fonction publique (NKE) de Budapest, à l’Université de Szeged et à Paris et, après un bref engagement en tant que consultante au ministère des Affaires étrangères (2001-2003), a passé six ans à élever ses enfants à la maison (en partie en Allemagne) avant de revenir au ministère des Affaires étrangères en tant que conseillère du ministre en 2010 et chef de cabinet du ministre des Ressources humaines en 2012.
Cependant, le changement de cap de Novak intervient en 2014, lorsqu’elle entre au gouvernement avec le rôle de secrétaire d’État à la famille et à la jeunesse du ministère des Ressources humaines, alors dirigé par Zoltan Balog. Depuis 2020, elle occupe le poste de ministre de la Famille et de la Jeunesse, dont elle a démissionné lors de sa nomination comme candidate à la présidence de la République par Victor Orban en novembre dernier, candidature ensuite partagée par le parti Fidesz et le parti chrétien-démocrate KDNP le 18 février. Déjà à cette époque, Novak avait clairement indiqué comment elle souhaiterait interpréter le mandat de sa présidence, dans une interview à l’hebdomadaire du parti Mandiner :
« Nous devons nous préparer à une guerre froide idéologique… et défendre la fierté nationale, la protection des familles, la promotion du patrimoine national et des jeunes talents… [car] en Occident, la propagande LGBTQ cible les crèches et les écoles. Je suis convaincue que les parents devraient avoir le droit premier d’éduquer leurs enfants… Je suis prête à représenter la Hongrie et à servir la nation hongroise avec foi, esprit et cœur ».
Katalin Novak s’est également engagée fermement à vaincre le fléau de la dénatalité et à promouvoir concrètement la famille avec enfants, à travers des mesures économiques diverses et continues et des efforts culturels remarquables.
Si la politique familiale a pris de l’importance, c’est avant tout grâce à la détermination avec laquelle Katalin Novak a promu ses initiatives. C’est la seule façon de comprendre le choix fait par Orban d’introduire le nouveau Ministère de la Famille et de la Jeunesse en 2020. Grâce à Novak, le gouvernement Orban est parmi les plus respectueux de l’égalité des sexes, à commencer par les femmes et les mères : en 2016 au-delà du 60 % des femmes inactives sur le marché du travail ont reçu une aide pour s’occuper de leurs enfants. 13 % travaillaient à temps partiel. Ces chiffres augmentent grâce au soutien gouvernemental qui permet aux mères de l’être à temps plein. Les femmes ayant au moins trois enfants, le plus jeune de moins de 3 ans et le plus âgée de moins de 18 ans, peuvent demander à « travailler » en tant que mères à temps plein : en plus des prestations normales liées aux enfants, elles perçoivent un salaire mensuel égal à leur pension et peuvent encore effectuer d’autres métiers jusqu’à 30 heures par semaine. 73% des femmes partiellement ou totalement inactives sur le marché du travail bénéficient ainsi de la possibilité d’être rémunérées pour être mère.
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