Combat pour la sauvegarde des églises de France : entretien avec Raphaël Venault

Source [Causeur] : Raphaël Venault, président de Force Solidaire (mouvement politique français dont le patriotisme, le souverainisme et la méritocratie sont les fers de lance), nous parle de son combat pour la sauvegarde des églises de France.

 

CAUSEUR. Il y a un siècle environ, Maurice Barrès volait au secours des églises de France, menacées d’écroulements, de ruines et d’abandon à cause de multiples vides juridiques et à cause, hélas aussi, de l’hostilité antireligieuse de ceux qu’il appelait « les maires sectaires ». Son action en tant qu’écrivain et parlementaire a permis de faire évoluer les choses dans le bon sens. Aujourd’hui, vous reprenez le flambeau et continuez le combat pour la sauvegarde des églises de France. Cela signifie-t-il que ce combat est loin d’être gagné ?

RAPHAËL VENAULT. Dans l’indifférence générale, le 6 juillet, est sorti un rapport sénatorial sur l’état du patrimoine religieux en France. En 2030 jusqu’à 5000 églises pourraient être abandonnées ou détruites. C’est effroyable. Dernier exemple en date : l’église Saint-Wulphy à Rue, fermée pour cause d’effondrement d’une partie du plafond. L’Observatoire du Patrimoine Religieux recense sur son site les églises menacées ou en cours de démolition. Face à l’urgence il faut de nouvelles solutions, le combat n’est pas gagné car la menace évolue. Maurice Barrès luttait contre les anticléricaux, les maires sectaires, dans le contexte d’une France en voie de sécularisation mais où la France de Jeanne était aussi forte que la France de Marianne, surtout dans les campagnes. Grâce à ses efforts, ses textes et ses discours, il y a eu une nette évolution dans les moyens juridiques pour protéger nos églises. Mais le contexte aujourd’hui est différent, la sécularisation est quasiment actée. Nous possédons le deuxième patrimoine religieux d’Europe, derrière l’Italie, permettez-moi d’affirmer que ces places seraient sans doute changées si la Révolution et son œuvre destructrice n’était pas passée par là. Parallèlement nous avons la deuxième communauté de chrétiens les moins pratiquants d’Europe, après les Danois. Nos églises sont menacées car elles ne sont pas fréquentées, mais la sécularisation, le baisse du nombre de prêtres, la fusion des communes sont autant de menaces. De même le déracinement que dénonçait déjà Barrès dans sa trilogie de l’énergie nationale a atteint une tout autre envergure. Les menaces sur notre identité sont plus puissantes que jamais : l’immigration massive, la mondialisation débridée et son américanisation par le divertissement, l’individualisme… Pourtant des monuments se dressent, pour nous rappeler dans chaque commune qui nous sommes : les églises paroissiales. Il faut les maintenir pour maintenir l’espoir. 

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