source[Boulevard Voltaire]Il serait de bon ton que la politique régionale de monsieur Wauquiez soit enfin en phase avec ses saillies électoralistes.
Quelle ne fut pas ma (bonne) surprise d’entendre notre président de région dénoncer à raison l’hégémonie de l’abattage rituel sur l’antenne de RTL le 29 octobre dernier, déclenchant les réactions outrées de la « bobosphère ». Pour cause : cette dérogation aux lois françaises engendre un risque sanitaire majeur, une souffrance animale injustifiable et une entorse à la laïcité.
L’abattage rituel est une dérogation aux lois françaises et européennes qui imposent l’étourdissement préalable des animaux pour éviter leur souffrance inutile. Les associations qui dénoncent à juste titre ces mauvais traitements omettent (volontairement ?) de remettre en cause l’origine du problème : la méthode d’abattage consistant à égorger des animaux conscients et les laisser agoniser pendant de longues minutes au mépris de toute déontologie. C’est une exception religieuse à l’abattage traditionnel, pratiqué depuis des siècles en France, qui évite cette souffrance animale et garantit l’hygiène de la viande consommée.
Ce mode d’abattage barbare génère une plaie béante au cou de l’animal, qui continue à se débattre dans son sang, ses régurgitations et ses excréments, favorisant la contamination de la viande du collier par des bactéries et des virus dangereux pour l’homme, provoquant des maladies graves (SHU/syndrome hémolytique et urémique) et parfois des décès chez les personnes fragiles. De plus en plus de toxi-infections sont constatées chaque année chez les personnes ayant consommé cette viande souillée. Depuis la dérogation de 1997, l’égorgement rituel a remplacé progressivement la saignée par incision dans la majorité des abattoirs français pour des raisons religieuses et mercantiles, au détriment de la santé publique.
Chaque kilo de viande abattue selon ce rituel rapporte une taxe à la mosquée certificatrice, récoltant ainsi des millions d’euros chaque année pour financer le culte musulman. Sachant que 50 % des abattoirs français pratiquent désormais l’abattage rituel, la production de viande halal dépasse donc largement la consommation de cette communauté, se retrouvant inévitablement dans le circuit de distribution classique. Au-delà de l’atteinte au modèle laïque français, le halal est un combat identitaire visant à imposer ses pratiques et coutumes et faire financer l’islamisation de la France (et probablement d’autres activités annexes) de manière détournée, contre la volonté de la population autochtone.
Cette recherche du profit à tout prix nous pousse à contribuer malgré nous à ce système politico-religieux contraire à l’éthique, à nos lois et à notre tradition séculaire, à chaque fois que nous achetons de la viande halal sans le savoir. Il serait temps que nos gouvernants mettent fin à cette exception religieuse, comme vient de le faire le Danemark, et impose une traçabilité du mode d’abattage. Ceci permettra, en outre, de sauver les derniers abattoirs traditionnels, souvent ruraux et de petite taille, attachés à la qualité de la viande et au bien-être animal.
Pour en revenir à la région de monsieur Wauquiez… la région Auvergne-Rhône-Alpes vient de créer un nouveau label de qualité pour des produits agricoles : « La Région du Goût. » Lorsque nous avons discuté de sa mise en œuvre en commission Agriculture, j’ai demandé à la vice-présidente d’inclure dans la charte des producteurs et distributeurs une obligation d’étourdissement préalable des bêtes pour éviter la souffrance animale. L’exécutif LR (soutenu par la gauche) l’a refusé au motif que cela serait « discriminatoire envers certaines populations ».
Il serait donc de bon ton que la politique régionale de monsieur Wauquiez soit enfin en phase avec ses saillies électoralistes. Quand mettra-t-il en pratique les bonnes idées qu’il emprunte au FN, en revenant sur cette décision arbitraire pour encourager les abattoirs respectueux des animaux et de notre santé qui adhèrent notamment au label « Suivez le Coq » ?