Article rédigé par La Fondation de service politique, le 11 avril 2002
PARIS, 6 avril 2002 [DECRYPTAGE] - Ce premier dimanche après Pâques, l'Église fête pour la deuxième fois de son histoire le dimanche de la Miséricorde divine. Cette nouveauté a été instituée par décret de la Congrégation pour le culte divin le 5 mai 2000, à la suite de la canonisation de Soeur Faustyna Kowalska (1905-1938), religieuse polonaise de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame de la Miséricorde, et première sainte du grand jubilé.
Selon le vœu du Saint-Père, le IIe dimanche du temps pascal s'appelle donc désormais "IIe dimanche de Pâques ou de la Miséricorde divine". Lors de la publication du nouveau missel romain le 22 mars dernier, le cardinal Medina Estévez, préfet de la congrégation pour le Culte divin a confirmé que parmi les différentes messes votives, figure désormais la messe appelée "De Dei Misericordia", mais le cardinal précise que cette messe votive à la Miséricorde ne se confond pas avec le dimanche de la Miséricorde (2e dimanche après la Résurrection) qui conserve de toute façon les textes liturgiques du IIe dimanche de Pâques.
Ce qui n'était jusqu'ici, et depuis Sr Faustyna, qu'une dévotion privée recommandée par la sainte en réponse à un message du Seigneur devient donc un acte liturgique officiel de l'Église universelle, un signe des temps au seuil du troisième millénaire.
C'est dans son Petit Journal spirituel que Sr Faustine révèle la demande que le Christ lui a adressée : "La fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu'elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu'il ne se tournera pas vers la source de ma miséricorde." Le 2 février 1931, Sr Faustyna avait eu la vision qui est à l'origine de "L'icône du Christ miséricordieux" vénérée dans le monde entier.
Jésus disait à Sr Faustine : " Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable Miséricorde. Je désire que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s'approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera (dans les huit jours qui précèdent ou suivent ce Dimanche de la Miséricorde) et communiera, recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur peine ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces ; qu'aucune âme n'ait peur de s'approcher de moi, même si ses péchés sont comme l'écarlate. [...] La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu'elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu'il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde. " (Petit Journal, 699).
Sr Faustine encourage à ne pas seulement implorer la Miséricorde mais aussi à vivre la Miséricorde. Jésus lui disait : " J'exige de toi des actes de miséricorde qui doivent découler de ton amour pour moi. [...] Je te donne trois moyens pour exercer la miséricorde envers le prochain : 1/ l'action, 2/ la parole, 3/ la prière ; ces trois degrés renferment la plénitude de la miséricorde [...] " (Petit Journal, 742).