Article rédigé par Breizh-Info, le 20 octobre 2024
Source [Breizh-Info] : Qu’il n’y ait que 16 migrants dans le navire qui les transportait en Albanie pour que soit étudiée sur place leur demande d’asile n’était pas assez grotesque : tous les clandestins ont été renvoyés en Italie sur décision des juges de la section immigration du Tribunal de Rome. Une saga qui irrite, et qui en dit long sur le pouvoir des magistrats à favoriser l’immigration illégale.
Incroyable mai vrai. Après avoir affrété un navire, dépensé plusieurs centaines de milliers d’euros pour les transférer en Albanie dans le tout nouveau centre italien de permanence pour le rapatriement, après qu’ils aient touché le sol balkanique, la totalité des migrants concernés ont été renvoyés en Italie.
Quatre d’entre eux ont en effet déclaré être mineurs ou vulnérables – chose pourtant exclue lors d’un premier contrôle -, alors que les autres douze proviendraient de pays considérés dangereux par les juges de la section immigration du Tribunal de Rome (Égypte et Bangladesh) et ne pouvaient à ce titre prétendre à la procédure « accélérée » en Albanie (28 jours).
Le bras de fer entre l’Exécutif et les magistrats se concentre donc sur la définition de pays sûrs. Si, pour le premier, le Bangladesh et l’Égypte sont sur la liste des pays sûrs à l’exception de « certaines catégories de personnes : opposants politiques, dissidents, défenseurs des droits humains » , pour les seconds « la désignation d’un pays comme pays d’origine sûr dépend de la possibilité de démontrer que, de manière générale et uniforme, on n’a jamais recours à la persécution ». Ne pouvant exclure que les clandestins en question ne fassent pas partie des catégories d’exception susmentionnées, ils ont imposé leur retour immédiat dans la péninsule.
20/10/2024 01:00