Article rédigé par Le Figaro, le 07 mai 2019
Source [Le Figaro] Décédé dans la nuit de lundi à mardi, le nonagénaire canadien avait consacré la plus grande partie de sa vie aux personnes présentant un handicap mental.
Ce mardi matin, la communauté de l’Arche a annoncé sur Twitter la mort de son fondateur Jean Vanier, à 2h10 dans la nuit de lundi à mardi. «Ces derniers jours, tout en restant très présent, il avait rapidement décliné», précisent Stephan Posner et Stacy Cates-Carner, responsable et vice-responsable internationaux de l’Arche. Affaibli par un cancer, le nonagénaire était entré en soins palliatifs à la Maison médicale Jeanne-Garnier à Paris au mois d’avril dernier.
Fils d’un diplomate canadien qui deviendra plus tard Gouverneur général du Canada, Jean Vanier naît à Genève en 1928. Après une enfance passée entre la France et l’Angleterre, il s’engage dans les cadets de la Royal Navy en 1942, à l’âge de 13 ans. Ce fervent catholique passe huit années dans les marines britannique puis canadienne, qu’il quitte finalement en 1950 pour suivre des études de philosophie et de théologie à Paris. Il devient ensuite enseignant.
Mais très vite, Jean Vanier change de vie. Au cours de ses études, il a rencontré le père Thomas Philippe, aumônier d’une institution psychiatrique - on apprendra en 2014 que ce dernier a abusé sexuellement de plusieurs femmes - , et s’intéresse depuis de plus en plus à la question de l’accueil des personnes présentant une déficience intellectuelle. En 1964, il s’installe en banlieue parisienne avec deux adultes handicapés mentaux. C’est ainsi que naît le premier foyer de l’Arche, qui compte aujourd’hui 152 communautés dans 37 pays.
Jean Vanier ne s’arrête pas là et crée en 1971, avec Marie-Hélène Mathieu, les communautés Foi et Lumière, aujourd’hui au nombre de 1420 dans 86 pays. Ces communautés réunissent, au moins une fois par mois, des adolescents ou adultes ayant un handicap mental, ainsi que leurs familles et amis. En 2000, il fonde aussi l’association Intercordia, qui propose des missions de solidarité internationale à des jeunes. Parallèlement, il écrit un certain nombre d’ouvrages, le premier étant publié en 1970 et le dernier en 2017.
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