Article rédigé par Daniel Hamiche, le 17 janvier 2017
[Source : Observatoire de la Christianophobie]
Pour célébrer ses cinq années d’existence, l’agence WATO, spécialiste en « communication événementielle », avait annoncé une soirée anniversaire le vendredi 16 décembre dernier « dans un lieu encore tenu secret de la capitale », intitulée « The Last Monastery » et invitait « tous ses fidèles à venir costumés : nonnes dévergondées, enfants de cœur innocents, vierges effarouchées, et moines avinés pour la plus festive des célébrations »… ce que sa page Facebook qualifiait de « Dressed Up Party » avec « Tenue de clergé exigée » ! Ce lieu « tenu secret » était, en fait, la cathédrale de la Sainte-Trinité plus connue comme cathédrale américaine de Paris, une église épiscopalienne, autrement dit anglicane.
Le blogue Villa Schweppes, « magazine de la culture de na nuit », en a donné un compte-rendu le 16 décembre. En voici un extrait : « Le clou de la soirée se situe vers 22 h 30. À ce moment, tout le monde s’écarte en deux rangs sur les bas-côtés de la nef. L’allée centrale se vide, pour laisser place à la procession. Et c’est Jean-Paul III qui fait son apparition. Sur son fauteuil roulant, il s’avance vers le transept, pour finalement bondir sur ses deux pieds et s’adonner à un discours flamboyant. Jean-Paul III, avec ses rides et ses cheveux blancs, est là pour fêter les 5 ans de Wato. Il remercie tout le monde, on fait une photo de famille […] Les anges dansent avec les démons, les sœurs avec les moines, les prêtres trinquent avec le pape. On finit la soirée sereinement. Le paradis a tenu toutes ses promesses, et Wato aussi. Alleluia. » Comment a-t-on pu permettre que de pareilles singeries – à forte note anticatholique – se déroulent dans un temple chrétien ? C’est la question que je pose avec tristesse au clergé et aux administrateurs de la cathédrale américaine de Paris. Car comment défendre la sacralité de nos lieux de culte, à quelque confession qu’ils appartiennent, si ceux-là même qui en ont la charge en permettent le mésusage, voire la profanation ? Je me garde bien sur ce blogue, et les lecteurs le savent, de toute polémique intra ou inter ecclésiale, mais je considère que dans cette affaire on a largement dépassé les bornes et porté atteinte à un sain œcuménisme. C’est, je le redis, triste est quelque peu démoralisant.
Daniel Hamiche