70 Été 2016
L’équipe de la rédaction de la revue “Liberté politique” vient de faire paraître son dernier numéro. Au sommaire, une étude de l’enseignement de l’islam dans les écoles de la République mais aussi dans les établissements catholiques, et un dossier sur l’humanisme de la liberté fondée sur la loi naturelle.
La présence de l’islam dans les établissements scolaires n’est pas seulement le fait des élèves eux-mêmes, mais celui de son enseignement proprement dit, sous forme directe ou indirecte. En Belgique, des établissements catholiques s’ouvrent à l’exercice du culte musulman. En France, la politique de l’Éducation nationale s’inspire de principes généreux : l’intégration des migrants d’origine musulmane passe par le contrôle de la transmission des connaissances sur leur culture d’origine, indissociable de leur religion. C’est ainsi que le système scolaire, au nom du droit à la différence, est devenue un outil de repli identitaire. L’extension de l’apprentissage des langues et cultures d’origine au socle commun de l’enseignement des langues vivantes permettra-t-elle de sortir de la contradiction ? Il est permis d’en douter…
Humanisme, liberté et loi naturelle
La « question de l’homme » est fondamentalement la question de la liberté, ultime expression de sa dignité. Conçue comme autonomie radicalisée, la liberté est le grand problème de notre temps, à l’origine des principaux conflits. C’est pourtant cette seule vision de la liberté humaine qui est transmise aujourd’hui dans les écoles, considérant que le seul humanisme acceptable est né au siècle des Lumières. Comment réformer cette conception réductrice de la liberté et de l’autonomie ? En revenant notamment sur le rapport entre la dignité humaine et la loi naturelle.
Avec les articles du père Édouard-Marie Gallez, de Marion Duvauchel et d’Henri Hude.
Et les rubriques habituelles : « Repères » avec Thomas Siret (« Nationalistes et patriotes : un clivage révolutionnaire qui dure encore »), Aude de Kerros (« L’art contemporain, le sacré, la loi ») et l’abbé Bernard du Puy-Montbrun (« Miséricorde et justice, une double exigence ») ; « Questions disputées », avec le Fr. Thomas Michelet op (« Amoris laetitia : une ligne de conduite »), Pierre Labrousse (« Un Russe antitotalitaire sous la coupole ») et un entretien de François de Lens avec Frédéric Rouvillois (« La République n’existe pas ») ; les « Feuilletons » de Roland Hureaux, Bruno Couillaud, Gabriel Privat ; les critiques de la « Revue des livres et des idées »…
La présence de l’islam dans les établissements scolaires n’est pas seulement le fait des élèves eux-mêmes, mais celui de son enseignement proprement dit, sous forme directe ou indirecte. En Belgique, des établissements catholiques s’ouvrent à l’exercice du culte musulman. En France, la politique de l’Éducation nationale s’inspire de principes généreux : l’intégration des migrants d’origine musulmane passe par le contrôle de la transmission des connaissances sur leur culture d’origine, indissociable de leur religion. C’est ainsi que le système scolaire, au nom du droit à la différence, est devenue un outil de repli identitaire. L’extension de l’apprentissage des langues et cultures d’origine au socle commun de l’enseignement des langues vivantes permettra-t-elle de sortir de la contradiction ? Il est permis d’en douter…
Humanisme, liberté et loi naturelle
La « question de l’homme » est fondamentalement la question de la liberté, ultime expression de sa dignité. Conçue comme autonomie radicalisée, la liberté est le grand problème de notre temps, à l’origine des principaux conflits. C’est pourtant cette seule vision de la liberté humaine qui est transmise aujourd’hui dans les écoles, considérant que le seul humanisme acceptable est né au siècle des Lumières. Comment réformer cette conception réductrice de la liberté et de l’autonomie ? En revenant notamment sur le rapport entre la dignité humaine et la loi naturelle.
Sommaire
À nos lecteurs
Miséricorde et politique, par Philippe de Saint-Germain
Éditorial
L’islam dans nos écoles, par François Billot de Lochner
L’islam à l’école
L’enseignement catholique doit-il contribuer à islamiser les enfants musulmans ?
Édouard-Marie Gallez — Les parents ont le droit d’élever leurs enfants selon leur conviction personnelle. Pour autant, une institution supposée catholique doit-elle apporter son concours à la transmission de n’importe quelle croyance ? Il y a une différence entre tolérer et collaborer.
L’arabe à l’école : nouvelle donne linguistique ou reprogrammation culturelle ?
Marion Duvauchel — Sous couvert de la « valorisation des langues étrangères », l’Éducation nationale orchestre la promotion de la langue et la culture arabes par des enseignants étrangers. Or la culture arabe ne se dissocie pas de la religion musulmane.
DOSSIER
Humanisme, liberté et loi naturelle
L’humanisme de la liberté
Henri Hude — La liberté de l’homme est l’expression de sa dignité, mais la liberté comprise comme autonomie, légitime en elle-même, peut se retourner contre elle. Comment sortir de ce désordre, à l’origine des principaux conflits entre les hommes et les peuples ?
L’humanisme dans l’Histoire et à l’Éducation nationale
Marion Duvauchel — Dans le nouveau programme de lettres en classe de première, la « question de l’homme » ne se pose véritablement qu’avec les Lumières. Comment cet humanisme anhistorique peut-il aider la jeunesse à se connaître et à faire des choix véritablement humains ?
Repères
Nationalistes et patriotes : un clivage révolutionnaire qui dure encore
Thomas Siret — La naissance du clivage gauche-droite, née à la Révolution française, s’est construite autour de l’opposition entre patriotes et nationalistes. Cette opposition, qui s’est déplacée depuis au sein des droites elles-mêmes, explique également la matrice commune des totalitarismes.
L’art contemporain, le sacré, la loi
Aude de Kerros — Le système de l’art contemporain, son fonctionnement, sa manière d’instrumentaliser le sacré, nous apprend beaucoup sur la postmodernité. Les guerres culturelles qui ont agité l’Amérique et la France ces trente dernières années révèlent une confusion liberticide entre pouvoir politique et pouvoir spirituel.
Miséricorde et justice, une double exigence
Abbé Bernard du Puy-Montbrun — La justice et de la miséricorde sont deux vertus distinctes, mais inséparables. Comment conjuguer pratiquement leur double exigence dans la vie chrétienne et dans le droit de l’Église ? La rédemption en Jésus-Christ fait miséricorde en ne réduisant pas l’homme à son péché : elle condamne le péché pour sauver le pécheur et le transformer en juste.
Questions disputées
Amoris lætitia : une ligne de conduite
À propos de l’exhortation apostolique post-synodale, par Thomas Michelet, op
Un Russe antitotalitaire sous la coupole
Sur l’œuvre d’Andrei Makine, par Pierre Labrousse
« La République n’existe pas »
À propos de Être (ou ne pas être) républicain, entretien avec Frédéric Rouvillois
Feuilletons
Le feuilleton international
La candidature Clinton contre la France, par Roland Hureaux
Le feuilleton bioéthique
Non ! M. Frydman, la médecine « ne joue pas avec les lois de la nature », par Bruno Couillaud
Le feuilleton culturel
Mary Tudor (1516-1558) et l’échec de la restauration catholique, par Gabriel Privat
Revue des livres et des idées
Avec les critiques d’Hélène Bodenez, François de Lens, Guillaume Lenormand, Georges Leroy, Philippe de Saint-Germain, Emmanuel Tranchant, Jean Voisin.
20,00 €