Article rédigé par Denis Lensel, le 16 décembre 2013
Le ministre des Droits des femmes et de la Communication d’État du régime, Najat Vallaud-Belkacem, nature généreuse mais d’un ton sans réplique, veut organiser le bonheur des femmes selon un modèle rénové, qu’elles le veuillent ou non.
MODELE SOCIALISTE façon 2014, on procèdera à une puissante incitation fiscale au travail à l’extérieur du foyer familial. Dans les familles ringardes, où les mères resteront bêtement chez elles à s’occuper de leurs enfants, le montant de l’impôt d’État sur le revenu augmentera à revenu constant par rapport aux familles évoluées, où les femmes auront compris les vertus d’un second emploi parallèle à celui de leur compagnon. Pour le gouvernement en effet, le risque, c’est la famille, pas le travail…
Le régime aura procédé entre temps à « la révision de l’un des fondements de la fiscalisation des ménages, la conjugalisation de l’impôt », annonce notre ministre délégué à l’avenir du « genre » humain, Mme Vallaud-Belkacem. Cela au coude à coude avec Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre déjà au volant du rouleau compresseur de la « remise à plat » du système fiscal.
L'individualisation de l'impôt
Résultat de cette normalisation, les pères de famille paieront désormais leurs impôts « plein pot » comme s’ils étaient restés célibataires, sans plus bénéficier désormais de la « demi-part fiscale » attribuée jusqu’à maintenant au titre de leur épouse. Ainsi, le régime va pénaliser fiscalement les familles nombreuses dont les mères élèvent les enfants à la maison sans les confier au système éducatif collectif d’État. En revanche, les couples sans enfants bénéficiant de deux salaires selon la nouvelle norme internationale DINK (Dual Income-No Kids) verront leur impôt baisser, avec la possibilité de fractionner le chiffre à déclarer…
Mme Vallaud-Belkacem a annoncé (Les Echos, 13 décembre), qu’à l’encontre de la fâcheuse « familialisation » d’hier, désormais « l’individualisation de l’impôt favorise l’emploi des femmes ». Cette « gouvernante » de la société de demain déclare froidement que ce nouvel « accès à l’emploi » des femmes est « une question de justice mais aussi un enjeu économique majeur » : elle prédit un gain de 0,5 point de croissance par an pendant 10 ans. Mais elle demande donc un effort collectif équivalent de deux plans quinquennaux. L’État « doit peser en tant que donneur d’ordre »…
Voici donc plus d’avantages pour les meilleurs citoyens de la termitière future. La devise de la République socialiste devrait en toute logique se réduire au mot Fraternité, avec quelques parents pauvres et plus de « bobos » nouveaux riches, mais sans maternité ni paternité, si possible, ou alors le moins possible…
Fraternellement, les derniers enfants tolérés seront admis à… payer la retraite des couples de type nouveau adonnés aux joies saines du service du travail obligatoire du monde futur. Et maintenant, toutes comme tous au travail ! on va travailler pour s’épanouir, chacun à son poste, isolément, mais pour bâtir l’avenir commun. Sous l’œil glacial mais « fraternel » des « Big Brother » et des « Big Sister » qui nous régentent. Brrr...
D. L.
En savoir plus :
Najat Vallaud-Belkacem prête à pénaliser fiscalement les mères aux foyer, Les Echos, 13 décembre
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