Source [Marianne] : C’est un sujet tabou que personne n’a encore vraiment osé aborder dans le débat actuel : la réduction des dépenses de santé liée à l’accélération de la mort. Si le projet de loi ne peut se résumer à un calcul aussi choquant, des études économiques ont déjà été réalisées à l’étranger. En France, des parlementaires de gauche se saisissent de l’enjeu.
« Fraternité » et « solidarité ». Les termes employés par Emmanuel Macron au sujet de l’euthanasie et du suicide assisté – regroupés sous le vocable plus consensuel d’« aide active à mourir » – sous-entendent une logique non lucrative. Jusqu’à présent, la question économique de ce projet de loi – présenté le 10 avril en Conseil des ministres et qui le sera le 27 mai en séance plénière à l’Assemblée nationale –, intéresse peu, tant le sujet recouvre d’abord des controverses éthique et philosophique.
Pourtant, le volet budgétaire – et autant le dire, quitte à heurter, la question des économies dans les dépenses de santé – suscite déjà l’inquiétude d’une poignée de députés socialistes et communistes. Sentiment également partagé par des sénateurs. Et qui interpelle des philosophes et des soignants.
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