La Commission européenne veut prendre le destin de l’Europe en main mais a-t-elle les talents nécessaires pour le faire en réserve ?

Source [Atlantico] : A Davos, Ursula von der Leyen a prononcé un discours concernant la feuille de route de l'Europe pour les 5 années à venir. Elle a identifié plusieurs enjeux, parmi lesquels l'IA, la nécessité pour le Vieux Continent de travailler à son indépendance énergétique mais aussi le besoin de prendre en main son destin.

Atlantico : A l'occasion du World Economic Forum de 2025, Ursula von der Leyen a prononcé un discours concernant la feuille de route de l'Europe pour les 5 années à venir. Elle a identifié plusieurs enjeux, parmi lesquels l'IA, la nécessité pour le Vieux Continent de travailler à son indépendance énergétique mais aussi le besoin de prendre en main son destin. Faut-il penser que l'Union européenne a encore les talents nécessaires à la réussite d'un tel projet ? Ceux qui siègent à la commission et dans les autres organismes concernés comprennent-ils la nature des enjeux ici évoqués ?

Andreas Eisl : Aujourd'hui, l'Europe se trouve à une époque où la concurrence géopolitique et géoéconomique s'intensifie fortement dans le contexte d'une planète qui se réchauffe rapidement. Les rapports d'Enrico Letta, de Mario Draghi, de Sauli Niinistö et d'autres ont mis en évidence les principaux défis auxquels l'UE est confrontée, qu'il s'agisse d'une intégration économique incomplète, d'un manque de croissance de la productivité ou d'une dépendance excessive à l'égard de la fourniture de biens et de la sécurité pour le continent européen. Ils ont également établi des feuilles de route ambitieuses sur la manière dont l'UE peut retrouver sa compétitivité tout en décarbonisant et en s'assurant qu'elle peut mieux se défendre dans un environnement international plus hostile.

Lire la suite