Elections en Pologne : quelles leçons pour un pays qui reste conservateur (et libéral)

Source [Contrepoints] : Le dimanche 1er mai, Karol Nawrocki, candidat soutenu par le parti conservateur polonais Droit et Justice (PiS) a gagné avec 50,9% des voix face au candidat centriste et maire de Varsovie, Rafał Trzaskowski issu de la Plateforme-civique (PO). Une victoire qui a quelque peu surpris en Europe de l’Ouest car Trzaskowski était donné gagnant, selon la plupart des sondages durant la campagne (tout particulièrement avant le premier tour).

Cette victoire du PiS à la présidence ne change pas, de façon radicale, l’équilibre politique compte tenu du fait que le précédent président polonais, Andrzej Duda, était aussi issu de ce parti. De plus, le président a des pouvoirs assez limités par comparaison au parlement, même s’il possède un droit de véto sur les lois votées. Pourtant plusieurs tendances sont intéressantes à relever.

Un pays hostile envers la gauche progressiste

Le premier tour avait déjà montré que la gauche polonaise n’arrive pas à percer. Aucun de ses deux candidats n’a réussi à dépasser les 5%:  4,86% pour Adrian Zandberg et 4,23 % pour Magdalena Biejat. Ils ont même été dépassés par Grzegorz Braun qui a fait 6,34% alors qu’il était estimé dans les sondages entre 1 et 2% des votes. Président du parti pro-monarchiste, la Confédération de la Couronne polonaise (à ne pas confondre avec la coalition Confédération Liberté et Indépendance), il est connu pour ses propos extrêmes.

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