Thérèse Hargot: «La pornographie est une drogue dure qui ne dit pas son nom»

Source [Stop au Porno] : ENTRETIEN – Dans son nouvel essai Tout le monde en regarde (ou presque), la sexologue Thérèse Hargot analyse les effets de l’industrie du porno sur la santé sociale, sexuelle et affective de ses consommateurs. Forte de son expérience de thérapeute de couple et de conférencière en milieu scolaire, elle appelle à la lucidité face à ce danger qui blesse selon elle notre capacité à aimer.

Cet article est extrait du «Figaro Magazine»

Dans Une jeunesse sexuellement libérée (ou presque) (2016), vous dénonciez les conséquences de l’exposition des mineurs à la pornographie. Cette fois, vous vous attaquez à la consommation de porno chez les adultes. Y a-t-il des différences profondes entre la consommation de porno chez les adolescents et chez les adultes ?

Un produit mauvais pour un enfant ne devient pas soudainement bon à l’âge adulte. Il faut définitivement arrêter de parler de « film pour adultes » car on insinue qu’il serait normal et inoffensif d’en regarder une fois ses 18 ans passés. Comme pour la cigarette, la loi interdit la vente aux mineurs et l’autorise aux majeurs.

Mais fumer enfant, fumer adulte, fumer enceinte, fumer malade, fumer vieux, fumer quand on est une femme, fumer quand on est un homme, fumer une fois par an, par mois, par semaine, par jour ou par heure ne change strictement rien au fait que fumer tue. C’est la même chose avec le porno : le produit en lui-même est mauvais pour la santé sexuelle, mentale et sociale.

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