Source [Le Parisien] Au lendemain de manifestations qui ont drainé des centaines de milliers de personnes contre Nicolas Maduro, le leader de l’opposition se présente comme le « nouveau président par intérim ».
Un président autoproclamé et aussitôt reconnu par les Etats-Unis et plusieurs pays voisins, un ministre de la Défense qui assure que l’armée reste unie et opposée à un dirigeant « imposé sous d’obscurs intérêts », des centaines de milliers de manifestants ivres d’espoir reprenant en chœur un slogan symbole d’unité populaire « El pueblo, unido, jamás será vencido » (NDLR : le peuple, uni, ne sera jamais vaincu)… Soixante-et-un ans après le coup d’Etat qui avait fait tomber la dictature du général Marcos Pérez Jiménez, la journée du mercredi 23 janvier restera sans aucun doute dans l’histoire du Venezuela.
Alors que l’avenue Libertador de Caracas était noire de monde, Juan Guaidó, président de l’Assemblée nationale et leader de l’opposition, a rejoint les manifestants place Juan Pablo II de Chacaíto où il a exhorté les Vénézuéliens « à ne jamais se rendre ». Avant de jurer sur la Constitution et « devant dieu tout-puissant » d’assurer la charge de président dans un « gouvernement de transition » puis des élections libres, sous les vivats et les applaudissements d’une foule galvanisée comme une vague trop longtemps retenue. Des élections libres également appelées par l’Union européenne.
Deux jours après la tentative de soulèvement d’une poignée de militaires contre le régime de Nicolas Maduro, le très récent leader de l’opposition a promis de « résister jusqu’à la démocratie, jusqu’à la liberté » s’appuyant sur l’article 233 de la constitution du pays. Celle-ci prévoit que le président de l’Assemblée nationale assume le pouvoir exécutif en cas de vacance du pouvoir. Une vacance justifiée par les opposants au leader socialiste par la révocation populaire et les conditions troubles de son élection.
Nicolas Maduro a de son côté ordonné l’arrestation du leader de l’opposition et donné 72 heures au personnel diplomatique des Etats-Unis, avec qui il a rompu les relations, pour quitter le pays.
Pour Eréndira, une journaliste qui vit dans la capitale, l’ambiance à Caracas durant cette journée était celle « d’une grande joie. Cela fait si longtemps que les gens attendent un leader comme Juan Guaidó… Quelqu’un à qui on ne connaît pas de casserole. C’est pour ça que les gens sont si enthousiastes ! »
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Retrouvez une video qui décrit bien l'ampleur de la manifestation de 23 janvier :
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