Dans un unanime cocorico, toute la presse relaie ce vendredi 4 octobre le sondage CSA pour les Echos et l’Institut Montaigne sur l'ouverture des magasins de bricolage le dimanche. L'unique question posée s'adresse à un panel de 1008 personnes. Résultat ? Des pourcentages faramineux plus que suspects... 

"Selon vous, le gouvernement devrait-il laisser les magasins de bricolage qui le souhaitent ouvrir le dimanche ?" Comme en 2008, on reprend les mêmes grosses ficelles et on recommence.

« Alors que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault vient de lancer une mission de réflexion sur le travail du dimanche, commente l’Institut, notre sondage réalisé pour Les Echos et l’Institut Montaigne révèle que huit Français sur dix (80%) pensent que celui-ci devrait “laisser les magasins de bricolage qui le souhaitent ouvrir le dimanche”. »

La question posée ne veut strictement rien dire. "Qui le souhaitent ?" Le sujet du verbe est "les magasins" et son emploi efface délibérément l'humain, les personnes qui tiennent et travaillent dans ces magasins. Un magasin, ça ne souhaite pas, ça ne veut pas ! Qui souhaite l'ouverture des magasins de bricolage ? Le patron de l'enseigne ou les salariés ?

Posons la question autrement : « Si vous refusez à votre employeur de travailler le dimanche, pensez-vous que cela contribuera à la sécurité de votre emploi ? Et à la progression de votre carrière ? »

H.B.

 

 

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 LeBlogdHélèneBodenez