France : levons le tabou sur les ex-musulmans convertis au christianisme...

[Source : Dreuz.info]

Lyon – Kamel Kabtane, Azzedine Gaci : Lorsque l’hôpital (de l’islam en France) se moque de la Charité (chrétienne)

Le week-end du 4 et 5 février 2017, s’est tenu à Lyon un Forum national ‟Jésus le Messie» de formation sur l’accueil et l’aide aux ex-musulmans en détresse convertis au christianisme.

 

Dans Le Progrès de Lyon du 4 février 2017, Nicolas Ballet fait son enquête et consacre un dossier sous le titre de : ‟Islam : des cathos se frottent au «tabou des conversions».

Outre un certain nombre d’inexactitudes et d’erreurs dans ses articles, notre Tintin grand reporter régional fait dans le sensationnel diffus sur deux pages.

Il présente d’abord les groupes d’associations et d’intervenants au forum comme étant des «associations prosélytes» et de catholiques qui ressusciteraient Dieu sous «une forme plus conquérante». Ce qui n’est pas le cas. Ensuite, ces associations n’œuvrent pas vraiment «à convertir les musulmans au catholicisme» mais plutôt à répondre aux questionnements de musulmans intéressés au christianisme. L’essentiel est d’accueillir, d’accompagner par des amitiés bienveillantes et d’apporter le soutien logistique aux ex-musulmans précarisés. Ceux-ci sont le plus souvent (et non «parfois») rejetés et isolés, persécutés, tabassés, voire menacés de mort par leur communauté islamique d’origine et le chantage musclé et voyou des fondamentalistes islamistes. Dans la foulée, il y a aussi les protestants, les évangéliques et les baptistes que le journaliste oublie, voire même des conversions au judaïsme et au bouddhisme. Enfin, à lire les commentaires d’autres opposants, on se pose plusieurs questions légitimes sur cette partialité et le côté racoleur et bâclé des indignations tragi-comiques.

De l’amnésie historique à la schizophrénie culturelle

D’abord, dans un entretien avec Kamel Kabtane, recteur de la grande mosquée de Lyon, on est perplexes une fois de plus de cette schizophrénie culturelle et religieuse du recteur qui nous a habitués aux distorsions historiques, aux déclarations à l’emporte-pièce et aux omissions intentionnelles qui procèdent au final du réflexe pavlovien islamique de défense, celui de la taqiya.

Le journaliste met le programme du Forum sous les yeux du recteur et lui demande ce qu’il en pense : «Pas du bien ! ». Normal pour un islamique dont la religion ordonne la conversion systématique à sens unique et l’injonction coranique de supprimer les apostats. Il s’exclame : «Avec ce Forum, on a l’impression de se retrouver d’un coup au temps des Croisades.» Les dés pipés sont jetés !

Au risque de me répéter (on se lasse de ces redondances islamiques qui reviennent à tous les coups, avec l’impression du plat réchauffé !), les Croisades (1096-1291) ne furent jamais des conquêtes jihadistes impérialistes dans le sens islamique. Depuis les origines de l’islam, il s’agissait pour les musulmans de soumettre par la violence et la terreur guerrière jihadiste de nouvelles terres à la foi de Mahomet, les fameuses «foutouhât» (pluriel de fath : «ouverture», sous-entendre «de toutes les terres mécréantes et infidèles à l’islam»), pratiquées des siècles durant par les armées belliqueuses des califes conquérants, bien avant les Croisés.

Kamel Kabtane passe sous silence que les Croisés se sont rendu en Terre-Sainte non pas pour convertir (comme ce fut le cas de ses ancêtres islamisés par la force), ni dans le but de conquérir des terres pour la chrétienté. Il s’agissait de faire cesser le pillage et les massacres à répétition des pèlerins au tombeau du Christ par les Turcs Seldjoukides qui égorgeaient les chrétiens comme des moutons (1071 : siège et prise de Jérusalem victoire des Seldjoukides sur les Arabes Fatimides). Pour rafraîchir la mémoire défaillante de Kamel Kabtane, Martin Aurell professeur d’histoire médiévale à l’université de Poitiers, et membre de l’Institut universitaire de France, a écrit, référence incontournable, un article sur les Croisades, pour Aleteia. Il serait salutaire qu’enfin l’«islam de France» cesse de nous mentir et de se mentir.

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Précisons à notre recteur amnésique de l’histoire que les conquêtes islamiques ont commencé avec Mahomet, puis les premiers califes (632, la mort du prophète, à 661), puis le califat des Omeyyades (661-750), et enfin celui des Abbassides (750-1258) et ainsi de suite… Plus de quatre siècles et demi avant les Croisades durant lesquels l’islam suprématiste et conquérant a mis au nom d’Allah et de ses conquêtes mahométanes tout l’Orient, toute l’Afrique du Nord et toute la Méditerranée à feu et à sang, menaçant de surcroît tout le sud de l’Europe et les routes commerciales maritimes : pillages, esclavage par dizaines de milliers d’Européens (et même après les Croisades : On en parle ? Quand les Maghrébins capturaient les Européens pour fournir des esclaves aux Turcs), piraterie sur les flottes commerciales européennes, occupation des îles de la Méditerranée, conquête de l’Espagne (Andalousie), bataille de Poitiers, Tours, etc., et j’en passe (voir : Expansion de l’islam).

Les Croisades furent donc enfin –après plus de quatre siècles et demi d’exactions islamiques furieuses– une expédition militaire défensive entreprise à la demande du pape Urbain II et d’Alexis Comnène, empereur de Byzance, devant les multiples dangers aux portes de l’Europe et la dégradation des conditions du pèlerinage chrétien en terre devenue musulmane –et qui ne l’étaient pas auparavant. Il fallait également sauver le commerce dans le bassin méditerranéen de l’emprise impérialiste de l’islam assoiffé de foutouhât et de butins.

Monsieur Kabtane, c’est l’hôpital qui se moque de la Charité en évoquant les Croisades au sujet d’un simple Forum d’accueil bienveillant des ex-musulmans. Le loup des foutouhât islamiques n’était pas un agneau sans défense, victime du croisé : la prédation féroce de l’islam sévissait et durait depuis plus de quatre siècles et demi soumettant sous son joug des peuples entiers avant que les Croisés ne se décident enfin de réagir face aux dangers à leurs portes.

Déstabilisation ou dénigrement de l’islam ?

Ensuite, le très médiatique et controversé prêtre lyonnais Christian Delorme, délégué épiscopal au dialogue interreligieux islamo-chrétien, s’insurge dans une première déclaration dans Le Progrès : «ce Forum instrumentalise des convertis [au catholicisme] pour mener une irresponsable campagne de déstabilisation de l’islam». Malheureuse déclaration imprudente rectifiée le lendemain (voir Lyon Métropole | Islam : précision importante de Christian Delorme) : «ce Forum instrumentalise des convertis pour mener une irresponsable campagne de dénigrement de l’islam». Comme d’habitude, pour faire mouche on nage entre deux eaux troubles, et des ambiguïtés sémantiques on fait feu de tout bois. Peine perdue ! Car, les citoyens français qu’ils soient croyants de toute religion non-musulmane, sans religion, agnostiques ou athées ouvrent de plus en plus les yeux sur la vérité. «La vérité vous rendra libres» a dit Saint Jean (8 h 32).

Ce prêtre ignore, semble-t-il, comme une certaine catégorie de ses confrères islamo-compatibles, que les convertis au christianisme, surtout protestant et évangélique (et non seulement au catholicisme) ne sont nullement «instrumentalisés». Ils ont délibérément quitté l’islam pour des raisons évidentes qu’il serait superflu ici de détailler, largement explicitées dans Dreuz.Info et en masse ailleurs mais que ses confrères en islam atteints de cécité, de surdité et d’amnésie, surtout historique, refusent de voir et d’entendre.

Et Christian Delorme d’enfoncer le clou : «Mais on ne peut fonder un projet pastoral sur le dénigrement de l’islam». Selon lui, une partie des intervenants «se manifestent depuis longtemps comme des adversaires résolus du dialogue islamo-chrétien tel que nous le vivons dans notre métropole de Lyon» (Anne-Bénédicte Hoffner dans La Croix, du 07/02/2017).

Une campagne catholique française de «déstabilisation» ou de «dénigrement» de l’islam, c’est kif-kif. L’islam provoque de lui-même le refus de l’islam !, et ce phénomène sociétal inédit –n’en déplaise au curé Christian Delorme et son confrère Kamel Kabtane qui le perdent de vue– prend une ampleur sans précédent en Orient : une vague grandissante de rejet de l’islam, d’athéisme et d’apostasie par millions (L’Égypte est-elle en train de devenir le sarcophage de l’Islam ?), voire des conversions dans de nombreux pays arabes musulmans, et même en Iran : «Les conversions semblent inquiéter le régime islamique».

Et de quel dialogue de dupes parle-t-il ? Du monologue catholique complaisant et de l’hypocrisie réciproque ? D’une diplomatie de bonimenteurs dans les salons mondains et des courtoisies déférentes autour d’un thé à la menthe accompagné de gâteaux orientaux pour faire passe les grosses couleuvres ?

Messieurs, l’irresponsabilité c’est de persister dans cette schizophrénie culturelle et religieuse, quasi pathologique, multipliée par une «paranoïa sadique orientale» (Gilles-William Goldnadel, dans : Les agressions contre les chrétiens ont explosé : où sont les indignés ? par Gilles William Goldnadel), et de s’entêter dans les partialités aveuglantes et aveuglées perdant de vue qu’en Orient l’islam de ce XXIe siècle est en crise profonde au risque majeur d’une effective déstabilisation.

Et en France, l’islam en est encore aux revendications communautaristes archaïques, aux manœuvres perfides et aux dénis ?

Conversions au christianisme ou cheval de Troie islamique ?

Enfin, Azzedine Gaci, recteur de la mosquée Othmane à Villeurbanne, suite aux déclarations du recteur Kamel Kabtane (dans Le Progrès de Lyon du 4 février 2017), s’insurge à son tour et fait lui aussi dans la surenchère : «Qu’aurait-on dit si une association musulmane avait organisé un forum pour former des musulmans à l’annonce du Coran aux chrétiens ? (Anne-Bénédicte Hoffner dans La Croix, du 07/02/2017)», sous-entendant à tort qu’il s’agirait de former des chrétiens à l’annonce pastorale de l’Évangile aux musulmans.

Il est clair que la tactique de l’attaque comme défense est la meilleure des stratégies de ces sympathisants de l’UOIF, quitte à noyer le poisson déjà moribond. Détourner les regards du plus grave et des pratiques d’endoctrinement dangereusement prosélytes de l’«islam de France» dans l’Hexagone ?

L’arroseur arrosé : nos imams feignent d’ignorer que des milliers d’élèves sont endoctrinés par l’UOIF, et qu’une plongée édifiante dans la France des écoles islamiques suffit à lever le voile et les démasquer : il existe bel et bien un socle théologique musulman très inquiétant pour une pastorale d’islamisation de la France et même de tromper ses chrétiens déjà abusés (islamisme radical : ces écoles qui inquiètent la République). Ajoutons, les actes anti-chrétiens en hausse constante depuis 2008, tandis que ceux anti-musulmans sont en baisse constante afin que l’islam de France, UOIF et CCIF en tête (et qui soutiennent le contraire en trafiquant les données), cessent de pleurnicher sur ladite «islamophobie» (dans le sens de racisme ; euphémisme impropre) de la société française. Après tout, le prêtre agressé à Avignon : «Si ça avait été un imam ?», on aurait eu droit à des émeutes, des violences, du vandalisme barbare dans tout l’Hexagone et une surenchère victimaire islamique.

Deux poids, deux mesures ! Les recteurs des mosquées de Lyon et de Villeurbanne devraient commencer par la décence du silence et de balayer devant la porte de l’«islam de France» au lieu de l’habituelle inversion perverse des situations, se positionner en victime dans une surenchère grotesque.

Mais cette fébrilité inquiète de nos recteurs est plutôt le symptôme d’un islam en perte accrue de confiance en soi, de doute et de désarroi. D’une part, face à la déferlante de violence jihadiste insoutenable de cette réalité millénaire qui revient aux mémoires musulmanes amnésiques, et face aux injonctions coraniques fort belliqueuses et problématiques les mettant en porte-à-faux, les musulmans de France sont dans le grand embarras. D’autre part, avec cette lame de fond d’apostasie et de conversions qui nous arrive d’Orient, les musulmans de France commencent à être fort déstabilisés. Et contrairement à ce que l’on avance (notamment sous la plume de Nicolas Ballet et son ‟Zoom» dans Le Progrès de Lyon), il n’y a pas plus de convertis à l’islam qu’au christianisme. Le contraire serait plus exact. Car, en plus, on ne prend pas en considération

 

 FRANÇOIS SWEYDAN