PÂQUES, cela sonne toujours comme une victoire. Le temps pascal de cette année 2013 résonnera, lui, comme le temps d’une renaissance particulière. Il y eut tout d’abord la mobilisation populaire historique du dimanche des Rameaux. Puis il y eut le coup de main réussi à l’Assemblée nationale des parlementaires pro-vie qui contraignirent, dans la nuit du Jeudi saint, les partisans de la recherche sur l’embryon à abandonner leur proposition  de loi.

Certes, deux batailles gagnées ne font pas la victoire finale, mais il n’y a jamais de victoire définitive. Les défenseurs du mariage et de la vie humaine savent plus que d’autres que leurs batailles sont des batailles avant tout morales, culturelles, spirituelles. Dans le contexte de culture de mort et de dictature du relativisme que nous connaissons, nos batailles sont des batailles qui s’inscrivent dans la longue lutte de l’homme contre lui-même, et ses propres tentations démiurgiques : se vouloir maître de son destin sans jamais cesser de se posséder comme s’il était son propre créateur et au final, le maître de ceux qui s’opposent à son bon plaisir.

C’est pourquoi nous recevons Pâques comme le signe sans cesse renouvelé de la victoire de l’homme confiant dans la vie donnée sans retour et de l’espérance contre toute espérance.

La manifestation du 24 janvier révèle une prise de conscience de la société civile dans la résistance à la décomposition de la politique. Le mariage précède l’État, a dit le pape François. Il est bon que le peuple français le rappelle aussi vigoureusement aux forces gouvernementales. Quant à l’échec de la proposition de loi visant à supprimer l’interdiction de la recherche sur l’embryon humain, elle témoigne surtout de la lente mais sûre reconquête de la communauté parlementaire dans le respect de la vie.

Ces signes sont positifs, et il faut les accueillir comme tels. Ils nous invitent à un double travail : l’enracinement intellectuel de ce renouveau, et l’unité des forces de la résistance pour qu’elle soit reconstruction du bien commun.

Pâques 2013, c’est aussi l’accueil d’un nouveau pape, un pape de guerre véritablement, digne fils spirituel de ses prédécesseurs, voulu par l’Église pour l’aider à sortir d’elle-même, sur tous les fronts, là où l’humanité accuse ses plus grandes pauvretés, pauvreté matérielle et pauvreté spirituelle, pauvreté de l’intelligence et pauvreté du coeur.

Pour découvrir ce nouveau pape, à tous les Franciliens, nous proposons une soirée d’échanges et de débat le 3 avril prochain à l’Espace Bernanos (Paris IXe) autour de Gérard Leclerc et du père Xavier Lefebvre. Ils nous aideront à découvrir qui est réellement le pape François, et les défis du nouveau pontificat, un pontificat qui s'ouvre dans le temps pascal, comme un appel au réengagement dans l'espérance de la résurrection.

Heureux, vigoureux, temps pascal à tous.

 

 

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sur la rencontre du 3 avril à l'Espace Bernanos : "Qui est le pape François ?".