La préfecture du Var est une ville qui a la chance de pouvoir bénéficier, depuis de nombreuses années, d’une vie politique de droite active : les listes qui s’affrontent, appartenant à toutes les sensibilités de la droite, ont le mérite de reléguer le centre et la gauche à la quasi-inexistence politique. La ville s’en porte plutôt bien, comme en témoignent sa rénovation constante, ainsi que le renforcement de son dynamisme et de son attractivité.

Pourtant, elle vient d’être le théâtre d’un épisode affligeant à l’occasion de la campagne des Municipales.

Une liste indépendante s’y était constituée, rassemblant des profils engagés dans la vie locale mais sans étiquettes partisanes, et qui avait obtenu le soutien et la participation de personnalités du Parti Chrétien-Démocrate. Mais la liste vient de voler lamentablement en éclats, à la suite de la décision contestable de la tête de liste, Vincent Maurel, d’y placer une jeune femme voilée. "Je veux rassembler et que Toulon soit représentée dans sa diversité", a-t-il expliqué. Le piège de la quête inlassable de la "diversité" et du "rassemblement" s’est refermé sur le candidat, qui a cru bon de donner des gages à l’impératif politiquement correct de la "représentativité" comme prétendue condition au bon exercice de la démocratie. Un souci de la diversité, qui n’est en fait qu’une allégeance aux logiques communautaristes. Après des échanges houleux, le délégué départemental du PCD, Dominique Michel, a choisi de retirer son soutien à Vincent Maurel. Une dizaine de ses co-listiers ont eux aussi fini par quitter la liste. A quelques jours du dépôt définitif des listes en préfecture, il s’en est fallu de peu que la liste menée par Vincent Maurel ne se retrouve purement et simplement hors-course, le candidat s’en tirant finalement de justesse, avec un recrutement de dernière minute peu à même de donner de la cohérence à son projet municipal.

Cette lamentable péripétie nous renseigne sur la perméabilité de certains candidats, apparemment soucieux de défendre des valeurs de type conservateur, aux sirènes du ton dominant, dans un mélange de pusillanimité et d’inconséquence, qui jette un discrédit plus large sur des initiatives pourtant soucieuses, dans un premier temps, de remettre en cause le monopole des candidats officiels installés.

Toulon fut naguère le terrain de violences répétées contre des habitants, jeunes gens ou jeunes femmes, faisant du vélo ou se promenant en shorts, de la part d’habitants des cités : ces anecdotes ont apparemment été tenues pour négligeables par Vincent Maurel, qui a préféré choisir le voile. Il est triste de constater que la corruption mentale en matière d’islam soit telle, qu’un candidat à une municipalité du sud ne puisse estimer être légitime, sans prêter allégeance à des communautés qui par ailleurs, détruisent ce qu’il prétend défendre. L’union des droites mérite mieux que cela, et heureusement, nombre d’autres municipalités ont fièrement relevé le défi !

Constance Prazel