A la sortie de l’été dernier, les indicateurs en faveur de la droite conservatrice et souverainiste se mettaient petit à petit au vert. Il semblait qu’un irrésistible mouvement de fond était lancé, notamment animé par une jeunesse ardemment patriote, et il était possible d’imaginer la défaite d’un Macron tout à la fois lamentable et détesté.

Huit mois plus tard ont lieu les élections présidentielles : ce président, à la fois lamentable et détesté, est triomphalement réélu,  la droite conservatrice et souverainiste étant une nouvelle fois sévèrement battue.

Cela dit, des élections législatives se profilant à l’horizon, l’on aurait pu imaginer une union fructueuse entre toutes les composantes de cette droite dite conservatrice et souverainiste. Ce qui, à l’évidence, aurait permis à celle-ci de bénéficier d’un nombre important d’élus, pouvant faire entendre la voix de la vraie droite au sein du Palais-Bourbon. Manifestement, une telle union n’est pas à l’ordre du jour, et nous assistons actuellement à ce qui pourrait furieusement ressembler à une guerre des droites.

Ainsi, alors que des arrangements électoralistes entre vrais faux-amis sont en train de se réaliser à gauche, afin de multiplier le nombre de députés élus, une redoutable désunion semble être la stratégie actuelle des forces de droite.

De cela, il peut résulter un nouvel échec, lourd et décourageant, pour la droite dans son ensemble. La droite dite de gouvernement, représentée par le parti Les Républicains qui en fait ne représente en aucun cas la droite, a durement payé le prix de ses égarements : il s’agissait bien de la droite la plus bête du monde. Puisse la droite patriote ne pas subir le même sort, car il y va, cette fois-là, de la survie de la France.  

 

François Billot de Lochner