Peine de mort : une réalité à géométrie variable

A l'occasion des débats sur la peine de mort, un fidèle lecteur de Liberté politique nous livre cette réflexion intéressante.

La question du rétablissement ou non de la peine de mort revient depuis quelques jours dans le débat.Sur ce sujet typiquement régalien, le simple citoyen a-t-il conscience d'une incohérence majeure et, à bien y regarder, ahurissante, chez nous en France : la peine de mort, abolie depuis près de 40 ans pour les grands prédateurs de la société, est légalisée et, comble de l'invraisemblable, remboursée par la Sécurité Sociale, quand elle s'applique à des enfants à naître, et ce, en proportion significative ?"Un mort : un crime ou un accident ; 10 morts : une catastrophe, 100.000 morts : une statistique",  disait Talleyrand. La "statistique" est éloquente : 215 à 230.000 personnes à naître, donc vivant in utero, sont massacrées chaque année en France, pourtant autoproclamée "patrie des Droits de l'Homme" !En toute simplicité, ce chiffre représente quasiment 21 à 23% d'une classe d'âge (puisqu'il y a environ 750.00 naissances menées à terme chaque année) ; les démographes apprécieront.Pour les amateurs de chiffres, depuis 45 ans, la France en est à environ 9 Millions de morts par IVG, nombre supérieur aux 6 à 8 millions de morts de la Shoah ; peut-on être plus clair ?N'est-ce donc point là un crime de masse, perpétré contre des innocents dépourvus de toute défense, y compris juridique ?N'est-ce donc point là un crime contre l'humanité, redevable de la Cour Pénale Internationale ?Pour moi, la réponse est évidemment oui, 9 millions de fois oui.Je le dis et l'écris très régulièrement depuis 45 ans, en appelant au courage et au bon sens des "élites" et des simples citoyens, "ces 2 valeurs étant rarissimes dans l'espèce humaine" comme se plaisait à le répéter feu notre grand président Georges Pompidou.A l'instar de "la goutte d'eau sur le calcaire", qui inlassablement creuse son sillon, courage et bon sens en la matière finiront par l'emporter sur les forces de mort et de destruction. C. du Trémolet